Les ventes canadiennes de résidences ont augmenté en avril comparativement au mois précédent, mais elles étaient inférieures à celles d'avril 2013, ce qui laisse croire que le marché printanier de cette année va demeurer terne, a annoncé jeudi l'Association canadienne de l'immeuble (ACI).

Les ventes résidentielles réalisées à l'échelle nationale ont augmenté de 2,7 % de mars à avril, alimentées par les marchés de Vancouver et Toronto. Les ventes conclues par l'entremise des systèmes MLS des chambres et associations immobilières au Canada ont cependant baissé de 0,3 % par rapport à il y a un an, et elles étaient inférieures de 1 % à la moyenne des 10 dernières années.

La présidente de l'ACI, Beth Crosbie, a indiqué que les régions de Vancouver et Toronto avaient stimulé le regain anticipé des ventes résidentielles au printemps à l'échelle nationale en avril, ce qui a masqué l'activité plus faible d'un certain nombre de petits marchés.

Mais John Andrew, spécialiste du secteur immobilier à l'Université Queen's, à Kingston, en Ontario, a jugé que la baisse des ventes d'une année à l'autre était étonnante et «pas mal significative», surtout quand on tient compte du fait que les prix ont continué d'augmenter.

Le prix moyen réel des maisons vendues en avril s'élevait à 409 708 $, soit une hausse de 7,6 % par rapport à il y a un an, les prix ayant augmenté dans six des dix provinces.

L'indice des prix des propriétés MLS global et composé a augmenté de 5,02 % d'une année à l'autre, le mois dernier.

Un long hiver qui s'est poursuivi jusqu'en avril dans la plupart des villes peut expliquer en partie la lenteur des ventes, a indiqué M. Andrew, qui a toutefois ajouté que les transactions auraient dû augmenter à mesure que la température devenait plus élevée lors des premières semaines de mai.