C'est à Montréal que l'on trouve le fardeau fiscal le plus élevé dans le secteur non résidentiel parmi les grandes villes canadiennes, et les propriétaires immobiliers aimeraient bien que le prochain maire de Montréal corrige la situation.

L'Institut de développement urbain du Québec (IDU), le lobby des promoteurs immobiliers, reçoit à tour de rôle les différents candidats à la mairie de Montréal dans le cadre de petits-déjeuners-causeries. Hier matin, Denis Coderre a brisé la glace.

«Ce que vous demandez, ce que les Montréalais demandent, c'est du leadership, c'est du pragmatisme, c'est [d'avoir] l'heure juste», a dit d'entrée de jeu le candidat à la marie. Il a ensuite énuméré ces thèmes de campagne qui vont du Montréal branché au transport collectif en passant par les infrastructures souterraines.

Les grandes lignes de son programme électoral seront dévoilées vendredi. En attendant, M. Coderre avait peu à dire sur la fiscalité locale, laissant sans doute sur leur faim les propriétaires venus l'entendre.

Ceux-ci se plaignent d'être surtaxés par rapport à leurs pairs ailleurs au Canada.

Le propriétaire d'un immeuble non résidentiel paie en moyenne 39,85$ en taxes par 1000$ de valeur foncière, selon une étude produite par le Groupe Altus en 2012 pour le compte de l'Association canadienne des biens immobiliers (REALpac). La moyenne canadienne est à 27,30$ par 1000$.

C'est aussi à Montréal que le ratio de taxation entre les secteurs non résidentiel et résidentiel augmente le plus rapidement depuis 2010. Aujourd'hui, pour 1,00$ de taxes récoltées dans le résidentiel, la Ville perçoit 4,09$ dans le secteur non résidentiel. En 2010, c'était 3,80$.

Une situation attribuable en partie à l'introduction d'une taxe sur le stationnement hors rue au centre-ville en 2010.