Le marché immobilier canadien a affiché des signes de stabilisation en janvier, une embellie qui n'écarte pas la possibilité d'une certaine correction des prix.

Selon l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes de propriétés ont progressé de 1,3% entre décembre et janvier à l'échelle nationale. Sur un an, elles affichent une baisse modérée de 5,2%.

«Les ventes résidentielles ont repris dans environ la moitié des marchés locaux en janvier comparativement au mois précédent, y compris certains des marchés canadiens les plus actifs», souligne l'ACI dans son rapport publié vendredi matin.

Le nombre de transactions a ainsi progressé de 5,6% à Toronto et de 4,7% à Vancouver, deux villes qui avaient subi de plein fouet l'impact du resserrement des règles hypothécaires en juillet dernier.

Environ la moitié des marchés locaux ont affiché des hausses en janvier.

En contrepartie, les ventes sont demeurées sur une pente descendante dans plusieurs villes, dont Saguenay (-30%), Regina (-27%) et Montréal (-14%).

La tendance globale pointe néanmoins vers une certaine stabilisation du marché, affirme Derek Burleton, économiste à la TD.

«Les données diffusées aujourd'hui laissent croire que le vif déclin des ventes enregistré pendant la deuxième moitié de 2012 pourrait commencer à se stabiliser juste à temps pour le marché crucial du printemps», a-t-il avancé.

Baisse à venir?

Malgré ce regain du marché, l'économiste n'écarte pas une baisse «modérée» des prix au cours des prochaines années. Il ne chiffre pas le recul attendu.

Les prévisions des économistes vont dans tous les sens quant à la trajectoire future des prix. Certains prévoient de légères hausses, d'autres la stabilité et plusieurs un certain déclin, qui pourrait varier de 2%... à 35%.

Pour l'heure, le prix moyen des propriétés se maintient en territoire positif. Il a progressé de 2% par rapport à janvier 2012, pour s'établir à 354 754$ à l'échelle nationale.