Le nombre de préavis de saisies immobilières a bondi de 12% en janvier au Québec, révèlent des données obtenues par La Presse Affaires.

Selon la firme GDL Crédit, 702 propriétaires ont reçu un préavis de 60 jours de leur créancier le mois dernier. Cela signifie qu'ils ont deux mois pour payer leur dette, sans quoi leur maison sera reprise.

Malgré ce bond marqué par rapport à janvier 2012, il est trop tôt pour prédire un raz-de-marée de saisies immobilières dans la province en 2013, avance Philippe Langlois, directeur commercial chez GDL.

«Pour conclure qu'il y a vraiment une hausse, il faudra attendre quelques mois, a-t-il souligné. Si ça reste en haut de 10% à 15% pendant deux à trois mois, là on pourrait voir une tendance.»

Philippe Langlois fait par ailleurs remarquer l'extrême variabilité des statistiques d'un mois à l'autre.

L'an dernier, par exemple, le nombre de préavis de saisies a grimpé de 18,9% en juillet et de 0,3 % en août, avant de baisser de 16,3% en septembre.

Le nombre total de préavis a finalement affiché un recul de 0,4% pour l'ensemble de 2012.

Et qu'en est-il des saisies en bonne et due forme? En janvier 2013, le nombre de «délaissements» - le terme utilisé dans l'industrie pour désigner la reprise ou l'abandon volontaire de la maison - a reculé de 8,6% sur un an, indiquent les données de GDL.

Au total, 202 propriétaires québécois ont perdu leur maison le mois dernier. Ils avaient une dette moyenne de 169 561$ envers leur créancier, en général la banque qui leur a octroyé un prêt hypothécaire.

L'an dernier, 2214 Québécois ont subi une saisie, ce qui constituait une baisse de 8,2% par rapport à 2011.

Le sommet des dernières années a été atteint en 2009 - en pleine crise financière -, alors que 3127 propriétaires ont perdu leur résidence dans la province.

Au cours des dernières années, entre 24% et 30% des préavis de 60 jours se sont finalement traduits par une reprise de la propriété.