Le nombre de résidences canadiennes vendues le mois dernier a diminué de plus de quatre pour cent par rapport à juin 2011, soit la première baisse d'une année à l'autre depuis avril 2011, a annoncé lundi l'Association canadienne de l'immeuble (ACI).

Les ventes résidentielles ont également accusé un recul de 1,3 pour cent en juin par rapport à mai - deuxième recul de suite d'un mois à l'autre - alors que 46 444 transactions ont été réalisées par l'entremise des systèmes de l'ACI. Il s'agit d'une baisse par rapport aux 48 591 ventes de juin 2011, a précisé l'association.

«Même si le marché résidentiel canadien était en perte de vitesse en juin, il est quand même demeuré vigoureux», a affirmé le président de l'ACI, Wayne Moen, par voie de communiqué.

«Cela étant dit, le rythme des ventes et le prix moyen ont renversé la tendance nationale à la baisse dans plusieurs marchés, ce qui vient souligner le fait que les transactions immobilières s'effectuent à l'échelle locale», a-t-il ajouté.

Le prix moyen des maisons vendues au pays en juin se situait à 369 339 $, en baisse de 0,8 pour cent comparativement au même mois de l'année dernière, a indiqué l'ACI.

Les prix ont augmenté à Calgary, ils sont demeurés solides à Toronto, et ils ont continué de ralentir à Vancouver.

Néanmoins, l'ACI a affirmé que son Indice des prix des propriétés MLS - qu'elle présente comme une mesure plus juste des tendances des prix des maisons canadiennes puisqu'il ne se voit pas faussé à la hausse ou à la baisse par la composition des ventes - avait augmenté de 5,1 pour cent entre mai et juin de cette année.

Au cours des six premiers mois de 2012, 257 193 résidences ont changé de main par l'entremise des systèmes MLS canadiens. Cela représente une hausse de 4,7 pour cent par rapport aux résultats répertoriés durant la même période en 2011 et le volume de ventes le plus important pour les six premiers mois de l'année depuis 2007.

«Les acheteurs ne se sont pas empressés pour s'acheter une résidence avant l'entrée en vigueur des modifications apportées aux règlements sur les hypothèques qui ont été annoncées récemment», a fait remarquer l'économiste en chef de l'ACI, Gregory Klump.

«Cette réaction est très différente de celle qu'on avait pu constater par suite des modifications annoncées précédemment, a ajouté M. Klump. Il faudra un certain temps avant que les effets cumulatifs de toutes les modifications apportées aux règlements canadiens se fassent sentir sur le marché de l'immobilier.»