Les prix des maisons au Canada en juin ont continué à dépasser les niveaux atteints à pareille date l'an dernier, mais les économistes estiment que ces hausses de prix pourraient s'amenuiser prochainement, offrant un répit aux acheteurs dans les marchés dispendieux comme Toronto et Vancouver.

Le prix moyen des maisons au pays en juin s'élevait à 372 700 $, en hausse de 8,7% comparativement au même mois de l'année précédente, alors que le nombre de ventes a augmenté, a indiqué vendredi l'Association canadienne de l'immeuble (ACI).

L'ACI a affirmé que les ventes de ses membres ont crû de 10,8% le mois dernier par rapport à juin 2010, pour un total de 48 487 propriétés revendues. Le mois de juin 2010 avait représenté une baisse des ventes après plusieurs mois d'achats importants en raison d'un rehaussement des taux d'intérêts par la Banque du Canada.

Les ventes ont aussi augmenté de 2,6 pour cent en juin comparativement au mois précédent, mettant ainsi fin à une tendance baissière de quatre mois.

«La demande immobilière au pays demeure forte, et ce grâce aux bas taux d'intérêts, à la création d'emplois, et à la confiance en l'économie des acheteurs de maisons», a déclaré le président de l'ACI Gary Morse par voie de communiqué.

L'ACI a mentionné qu'environ 60% des marchés résidentiels locaux canadiens étaient équilibrés en juin, signifiant que les ventes et les nouvelles inscriptions étaient à peu près identiques.

Calgary, Montréal, Ottawa, London, Hamilton et Victoria ont tous enregistré des hausses des ventes par rapport au mois précédent.

L'activité du marché est demeurée stable à Toronto, tandis qu'elle a fléchi quelque peu à Vancouver et dans Fraser Valley.

Selon Robert Kavcic, économiste à la Banque de Montréal, la forte croissance masque cependant en partie les activités récentes, puisque les ventes ont chuté de plus de 16% entre avril et juin de l'année dernière en raison de règles hypothécaires plus strictes.

Malgré les hausses de prix d'une année à l'autre, les prix saisonniers ajustés sont en recul depuis maintenant trois mois consécutifs, ce qui porte à croire que les modifications apportées aux règles régissant les hypothèques, qui sont venues limiter la période maximale d'amortissement «pourrait avoir au moins un impact modeste sur les prix», a déclaré M. Kavcic.

Certains observateurs de l'industrie ont spéculé que les prix pourraient avoir atteint leur maximum et s'attendent à voir des baisses, spécialement lorsque les taux d'intérêts augmenteront inévitablement.