Le marché montréalais des immeubles de bureaux est sur le point de connaître une véritable renaissance, après une décennie marquée par l'absence de projets d'envergure au centre-ville.

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C'est du moins ce qu'avance Stephen Léopold, président du conseil de la firme immobilière Avison Young Québec, qui prononcera une conférence ce matin à cet sujet. «Je vois un optimisme de plus en plus grand dans le marché, a-t-il dit à La Presse Affaires. On passe d'une vision du verre à moitié vide à une vision du verre à moitié plein, et ça, c'est important.»

M. Léopold souligne la grande stabilité du marché des bureaux montréalais. Le secteur n'a pas connu de variations brusques comme à Calgary, où le taux d'inoccupation est passé de 11,3 % en 2002 à 0,3 % en 2006, pour revenir à 9,9 % aujourd'hui, note-t-il.

Et même si les loyers sont moins élevés que dans les autres grandes villes du pays, le taux d'inoccupation baisse avec constance dans la métropole québécoise. Cela entraînera à court terme le besoin de nouvelles tours au centre-ville, a fait valoir M. Léopold.

«On est au stade où chaque point de pourcentage de baisse du taux d'inoccupation va causer une hausse très prononcée des loyers», a-t-il avancé.

Selon le président d'Avison Young Québec, l'enthousiasme nouveau des promoteurs devrait les inciter à courir «plus de risques», et donc construire de nouveaux immeubles sans nécessairement avoir un gros bloc de locataires garantis. Plusieurs projets sont dans l'air à Montréal - dont une nouvelle tour de Cadillac Fairview à côté du Centre Bell -, mais aucun n'a encore d'échéancier précis.