Alors que le prix des maisons navigue à des sommets au Canada, la dette moyenne des ménages atteint aujourd'hui 148% du revenu disponible, dépassant celle des familles américaines pour la première fois depuis la fin des années 90.

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Dans un rapport publié à la mi-décembre, la BMO souligne que l'ampleur de cet endettement ne manquera pas de faire sonner des «signaux d'alarme» bientôt. Mais, du même souffle, la banque fait valoir que la valeur des actifs financiers - notamment les actions - détenus par les Canadiens a elle aussi progressé de façon remarquable depuis une décennie.

«Lorsqu'on prend en compte ces facteurs, ainsi que la reprise de l'emploi à temps plein au Canada, cela nous amène à conclure que les finances des ménages sont loin d'être dans un état aussi faible que les manchettes sinistres le suggèrent», avance l'économiste en chef, Douglas Porter.

Reste qu'une frange de la population canadienne - les familles à faibles revenus - demeure particulièrement «vulnérable» à l'endettement croissant, souligne la banque TD dans un rapport récent. Ces familles seront davantage affectées que les ménages aisés par les hausses de taux d'intérêt, d'autant plus que plusieurs d'entre elles sont déjà prises à la gorge pour rembourser leurs paiements hypothécaires.

«Les ménages à faibles revenus sont plus exposés aux chocs économiques (et plus susceptibles de perdre leurs emplois), et ils n'ont pas une base solide d'actifs à liquider pendant les temps difficiles», souligne la TD.

La banque torontoise juge «excessif» le ratio dette/revenu disponible de 148% des Canadiens. Le ratio approprié devrait plutôt se situer entre 138% et 140%, estime la TD.