Les prix du logement aux États-Unis devraient baisser en 2011, selon un étude publiée lundi par Standard & Poor's (S&P).

«Bien que les prix du logement aux États-Unis se soient considérablement stabilisés depuis la fin de la récession» à l'été 2009, «les récentes données laissent penser que l'hiver pourrait apporter un coup de froid à leur amélioration récente», écrit l'agence de notation financière américaine.

S&P prédit que «les prix du logement baisseront de 7% à 10% au cours de l'année 2011».

D'après l'agence, «la faiblesse des taux immobiliers devrait continuer d'encourager les ménages propriétaires à refinancer leur emprunt», mais l'influence de ces taux «sur les achats de logements a été limitée du fait de la faiblesse du marché immobilier et d'un manque de demande».

Parmi les facteurs qui entravent la reprise des prix, S&P recense «un inventaire élevé de biens menacés de saisies» par des créanciers, et le haut niveau du chômage.

De plus, ajoute l'agence, le scandale provoqué par la révélation d'irrégularités dans le traitement de milliers de procédures de saisies devrait «retarder l'arrivée» de nouveaux logements à prix bradés sur le marché, contribuant à maintenir les pressions à la baisse sur les cours.

Mesurée en glissement annuel, la hausse des prix des logements observée depuis le début de l'année aux États-Unis (après trois ans de baisse ininterrompue du marché) a nettement ralenti pendant l'été, selon l'enquête mensuelle S&P/Case-Shiller.

D'après la banque centrale (Fed), le nombre des procédures de saisies immobilières aux États-Unis ne devrait pas baisser avant 2012.