Le Fonds Homburg Canada, de Montréal, est en mode croissance. Il entend faire des acquisitions d'environ 100 millions de dollars par an. Le fonds nouvellement inscrit en Bourse regardera avec intérêt l'édifice de bureaux du 2020 University, au centre-ville, récemment mis sur le marché par Canderel et son partenaire du Moyen-Orient Wafra.

«C'est un actif attrayant qui se situe près du sommet de ce qu'on veut payer quant au prix. Mais oui, on va certainement y jeter un coup d'oeil», confie James Beckerleg, président et chef de la direction du Fonds de placement immobilier (FPI ou REIT en anglais) Homburg Canada, que nous avons rencontré à son bureau du siège social, Place Alexis-Nihon à Montréal.

L'immeuble, qui est sous bail emphytéotique, est évalué à 62 millions par la Ville de Montréal dans son rôle qui entrera en vigueur le 1er janvier 2011.

Le 2020 compte 22 étages et dispose d'une superficie locative de 433 000 pi2, des bureaux pour la plupart, mais aussi 83 000 pi2 de locaux commerciaux. Le locataire principal est l'assureur français AXA.

Canderel, avec des partenaires, avait payé 35 millions pour l'immeuble en octobre 2002. Selon nos informations, c'est le courtier CB Richard Ellis qui a décroché le mandat.

«Il s'agit d'un édifice d'envergure au centre-ville et qui est rattaché au métro. Un produit qui plaira aux fonds de placement immobilier et aux investisseurs institutionnels. Des fonds privés comme Redbourne (de Montréal) représente un autre acheteur potentiel», dit Louis Burgos, premier vice-président et directeur, chez le courtier Cushman Wakefied à Montréal.

Des annonces d'ici peu

Fonds Homburg Canada est un fonds immobilier diversifié avec une spécialité dans les centres commerciaux et les édifices de bureaux. Il a effectué son premier appel public à l'épargne en mai cette année.

Il vient de terminer un second financement de 85 millions, dont une partie servira à financer de nouvelles acquisitions.

Le FPI Homburg Canada a l'ambition d'augmenter la taille de son portefeuille de 10% par année. «Nous serons en mesure d'annoncer des acquisitions dans le domaine des édifices de bureaux dans la région de Montréal prochainement», dit M. Beckerleg.

Environ 70% de son portefeuille de 1 milliard de dollars est concentré à Montréal. Le fonds immobilier possède notamment Place Alexis-Nihon, Centre Laval, le siège social du CN et la Gare Centrale.

Il s'agit en fait du portefeuille bureaux et commerciaux de l'ancien FPI Alexis Nihon que la société Homburg Invest avait acheté en 2007.

Homburg Invest et Homburg Canada, deux sociétés sous le contrôle indirect de l'homme d'affaires Richard Homburg, contrôlent 40% du FPI Homburg Canada.

Aux investisseurs intéressés à détenir de l'immobilier commercial au Québec par le truchement d'un véhicule efficace sur le plan fiscal, le FPI Homburg Canada est une solution de remplacement aux Cominar et BTB, deux fonds immobiliers présents au Québec.

Les FPI sont avantageux fiscalement parce qu'une partie de la distribution est considérée comme un retour de capital et bénéficie donc d'un report d'impôt. En 2010, environ 65% des distributions du Fonds Homburg Canada feront l'objet d'un retour d'impôt, selon le prospectus disponible sur Sedar.

Homburg se démarque aussi par l'importance du rendement de son dividende à 8,80%. Il s'agit d'un écart de 220 points de base par rapport au rendement de la distribution de Cominar, une situation attribuable, selon M. Beckerleg, à la taille et au jeune âge du REIT qui n'a pas encore un an.