Emaar, le géant de l'immobilier de Dubaï, a annoncé mercredi des bénéfices trimestriels nets en baisse de 7% à 612 millions de dirhams (166,8 millions de dollars) au troisième trimestre de cette année, contre 655 millions de dirhams au cours de la même période de 2009.

Dans un communiqué, le groupe, propriétaire de Burj Khalifa, la plus haute tour du monde, indique que ses revenus ont progressé de 43% à 2,8 milliards de dirhams durant la même période.

Cependant, le bénéfice a été plombé par la forte hausse du coût des ventes, qui a doublé sur un an, passant de 852 millions à 1,75 milliards de dirhams.

«Notre stratégie de développement dans les centres commerciaux et les loisirs rapporte d'importants revenus, ce qui souligne notre engagement à faire des investissements de long terme» dans ces secteurs, a déclaré le président d'Emaar, Mohamed Alabbar, cité dans le communiqué.

«Les défis inhérents à la crise financière mondiale sont derrière nous et nous entrons dans une nouvelle phase de croissance», a-t-il ajouté.

Emaar indique que ses bénéfices nets pour les neuf premiers mois de 2010 ont atteint 2,2 milliards de dirhams, contre des pertes de 393 millions de dirhams durant les trois premiers trimestres de l'an dernier.

Les revenus du groupe ont été confortés par la livraison d'appartements et de bureaux à Burj Khalifa au premier semestre 2010.

Le secteur de l'immobilier, un temps florissant à Dubaï, a été lourdement touché par la crise financière. Le prix du bâti a plongé de plus de moitié depuis.

Emaar, détenue en partie par le gouvernement de Dubaï, possède Dubai Mall, le plus grand centre commercial de l'émirat. Il est en partenariat avec Giorgio Armani pour renforcer sa présence dans l'hôtellerie et a ouvert cette année le premier hôtel Armani à Burj Khalifa.

Emaar, qui s'est développé à l'international, compte aussi sur ses projets immobiliers réalisés en Turquie et au Pakistan ou ceux menés en Arabie Saoudite, en Jordanie, en Égypte et en Syrie notamment pour augmenter ses revenus.