Veiller sur le sort de 1200 expatriés répartis dans une centaine de pays est tout un défi. Mais après cinquante ans à l'international, on a développé une expertise en la matière chez SNC-Lavalin.

Et même si les PME ne disposent pas des moyens d'une grande multinationale, il reste que les précautions à prendre sont les mêmes quand on envoie du personnel à l'étranger.

Immigration, fiscalité et formation: voilà les trois grandes dimensions fondamentales de l'encadrement que toute entreprise doit apporter à ses expatriés, indique Isabelle Ducharme, directrice principale, mobilité internationale, SNC-Lavalin.

«Si une entreprise veut que les assignations de ses expatriés soient réussies, elle doit comprendre que les questions légales concernant les permis de travail et les impôts à payer dans le pays d'accueil sont très importantes, dit-elle. Quand on envoie des gens travailler à l'étranger, il faut qu'ils soient en règle, et notre rôle en tant qu'employeur est de s'assurer que tous les impôts sont payés.»

Formation

Le troisième grand aspect à prioriser est la formation des employés avant le départ.

La firme d'ingénierie fournit évidemment aux expatriés et à leur famille toute l'information nécessaire sur le pays d'accueil.

Mais on va au-delà cette information de base en leur offrant un programme de formation d'une durée variant selon les besoins. «Le programme comporte plusieurs aspects, dit Isabelle Ducharme. Il y a une formation très poussée portant sur la sécurité. Nous abordons aussi les questions d'étiquette et de protocole, comment négocier dans un contexte culturel différent, et comment gérer du personnel dans un autre pays, pour nos gestionnaires.»

On démythifie également un défi commun à tous les expatriés: le choc culturel.

«Tout le monde en vit un au contact d'une autre société, dit Mme Ducharme. Les employés doivent prendre conscience qu'ils vont traverser des difficultés et des phases d'adaptation accompagnées de hauts et de bas dans la motivation. Il est utile de connaître ce cycle avant de partir, car c'est un soulagement d'apprendre que l'on n'est pas seul à vivre cette situation.»