La crise immobilière est loin, mais vraiment très loin de se résorber aux États-Unis.

Le nombre de maisons saisies par les banques a atteint le mois dernier un sommet historique, révèle un rapport publié hier par la firme spécialisée RealtyTrac. Ainsi, 95 364 propriétaires ont perdu leur logis en août, un bond de 3% par rapport à juillet et de 25% sur un an.

Les avis de saisie - qui ne se traduisent pas nécessairement par la perte de la résidence - se sont quant à eux chiffrés à 338 836 le mois dernier. Cela représente une maison sur 381.

Le prix médian des maisons existantes s'établit maintenant à 182 600$US aux États-Unis, loin du sommet de 230 000$US atteint en juillet 2006, avant le début de la glissade. Et plusieurs villes affichent des valeurs nettement en deçà de cette moyenne.

À Detroit, par exemple, le prix de revente médian atteint moins de 23 000$US, selon le site spécialisé Zillow.com. Des quartiers entiers sont abandonnés, et les maisons à moins de 5000$ sont monnaie courante.

Malgré ces bas prix, les ventes de maisons existantes sont encore dans les bas fonds à l'échelle du pays. Elles ont fait un plongeon brutal de 27% en juillet -leur pire en 15 ans.

Le pire, c'est que rien n'indique que le fond du baril a été atteint. «Ni les indices de confiance, ni la situation de l'emploi, ni les informations sur la demande de crédit hypothécaire ne signalent une véritable amélioration durable et soutenue du marché de l'habitation», a indiqué Francis Généreux, économiste principal chez Desjardins, dans un rapport publié le mois dernier.