Le boom immobilier se poursuivra au Canada ce printemps, les taux hypothécaires exceptionnellement peu élevés - et la perspective d'une hausse imminente des coûts d'emprunt - ajoutant un sentiment d'urgence aux achats des consommateurs, affirme la Banque Scotia dans un rapport rendu public mardi.

Dans le document sur les tendances dans le secteur immobilier, la Scotia prédit que la plupart des régions canadiennes demeureront des marchés favorables aux vendeurs pendant la première moitié de l'année, alors que la demande et les prix continueront d'augmenter.

La rédactrice du rapport, Adrienne Warren, économiste principale et spécialiste du secteur immobilier à la Scotia, a dit croire, lors d'un forum à Toronto, que le marché printanier serait animé, avant de probablement ralentir quelque peu lors des six derniers mois de 2010.

La Scotia s'attend à quelque 510 000 ventes d'habitations au Canada cette année, soit un résultat en hausse de 10 pour cent par rapport à celui atteint en 2009, mais légèrement inférieur au record établi en 2007.

Les prix moyens devraient augmenter d'environ huit pour cent et atteindre un niveau sans précédent de 345 000 $, tandis que les mises en chantier devraient s'élever à 190 000 unités, en progression par rapport au chiffre de 149 000 enregistré l'année dernière.

La reprise ayant suivi la pénible récession de l'an dernier a eu pour effet d'accroître la confiance des consommateurs, même si le marché du travail met un peu plus de temps à se remettre du ralentissement économique. A peine plus du tiers des 417 000 emplois perdus lors de la récession de 2008-2009 ont été remplacés, et le taux de chômage demeure à 8,2 pour cent, seulement un demi-point en deçà de son niveau record d'août dernier.

La plupart des spécialistes estiment que l'augmentation de la confiance des consommateurs quant à l'économie de même que les faibles taux d'intérêt expliquent la vigueur continue du marché immobilier.

Mme Warren a indiqué que le poussée de ce printemps serait stimulée par les acheteurs espérant devancer la mise en place de règles plus strictes sur les prêts hypothécaires et l'entrée en vigueur de la taxe de vente harmonisée en Ontario et en Colombie-Britannique.