Les jeunes Canadiens devraient dynamiser le marché de l'immobilier, cette année, au moment où plusieurs d'entre eux se marient, obtiennent des emplois permanents et en profitent pour faire le saut en achetant une maison, selon une nouvelle étude de la Banque Royale.

L'enquête laisse entendre que les Canadiens de 18 à 24 ans s'apprêtent à déferler sur le marché - 15% des gens interrogés dans cette catégorie d'âge indiquent qu'ils sont très susceptibles d'acheter, soit deux fois plus qu'en 2009.

Il s'agit d'un changement marqué dans les attitudes des jeunes Canadiens, qui se serraient la ceinture depuis quelques années en réaction au marché de l'emploi difficile et à la récession.

L'étude démontre toutefois que les attitudes sont en train de changer, alors que de plus en plus de Canadiens profitent du redressement de l'économie pour revenir sur le marché immobilier, même si celui-ci favoriserait toujours les vendeurs.

Selon la Banque Royale, l'étude révèle que plus de Canadiens sont «très susceptibles» d'acheter une nouvelle maison au cours des deux prochaines années.

Une proportion de 10% des 2047 personnes interrogées pour cette 17e édition de l'étude compte acheter une maison au cours des deux prochaines années, contre seulement 7% il y a deux ans.

«À ce moment-ci l'an dernier, le pessimisme régnait partout et ça avait un impact sur le marché immobilier, a noté le premier économiste de la Royale, Robert Hogue, depuis Toronto. Nous voyons de plus en plus d'emplois être créés et de preuves que la relance est solide, alors ça pourrait expliquer pourquoi le marché immobilier prend du mieux.»

L'enquête de la Royale a aussi déterminé que 91% des propriétaires canadiens croyaient qu'une maison est un bon investissement, le niveau le plus élevé en 12 ans. Le quart des personnes interrogées croient que leur maison sera leur principale source de revenus à la retraite.

Mais ce nouvel optimisme a ses limites. Quarante-quatre pour cent des personnes questionnées qui envisagent acheter une maison d'ici deux ans prévoient opter pour un taux hypothécaire fixe. Un tel taux fournit une certaine sécurité aux propriétaires qui s'inquiètent d'éventuelles fluctuations, mais les économies réalisées comparativement à un taux variable dépendront de plusieurs facteurs.

M. Hogue a expliqué que des taux exceptionnellement bas et un accès amélioré sont à la base même du redressement du marché immobilier jusqu'à maintenant.