Le président Barack Obama a dévoilé vendredi un ensemble de mesures d'aide à des victimes de la crise du crédit immobilier, lors d'une visite au Nevada, État particulièrement touché par ce phénomène déclencheur de la tourmente financière de 2008.

M. Obama, de passage dans la région de Las Vegas, a annoncé en particulier l'instauration d'un fonds doté de 1,5 milliard de dollars afin d'aider les familles dans les États qui ont été touchés le plus durement par les conséquences de l'éclatement de la bulle immobilière.

«Ce fonds va aider des propriétaires chômeurs à éviter des saisies immobilières qui étaient évitables», a affirmé M. Obama lors d'une réunion publique dans un lycée de Henderson, banlieue sud-est de la ville du jeu, en expliquant que ce programme aiderait aussi les propriétaires à payer leurs emprunts hypothécaires.

Les États concernés par ce dispositif sont ceux où «les prix moyens (des logements) ont chuté de plus de 20%» par rapport à leur niveau le plus élevé, selon la Maison-Blanche.

Même si les prix se sont stabilisés, de nombreux propriétaires se retrouvent toujours avec des prêts à rembourser dont le montant excède la valeur de leur habitation, et certains abandonnent tout bonnement leurs maisons aux banquiers, contribuant à la dégradation en spirale du marché.

La somme de 1,5 milliard est à mettre en rapport avec les centaines de milliards dépensés par les autorités financières américaines pour stabiliser le marché du logement et réduire le nombre de saisies depuis le pic de la crise financière en septembre 2008, provoquée par l'éclatement de la bulle immobilière.

Ce phénomène a été très marqué dans des États ayant connu une frénésie du développement immobilier au début des années 2000, comme la Floride, la Californie ou le Nevada.

La visite de M. Obama à Las Vegas s'inscrit dans le cadre d'un voyage éclair dans l'Ouest qui l'a aussi mené jeudi à Denver (Colorado).

Dans ces deux villes, le président vient aussi soutenir des sénateurs démocrates candidats à une réélection en novembre, mais mal placés dans les intentions de vote face aux républicains, les sondés portant un jugement sévère sur le bilan économique de M. Obama et des démocrates majoritaires au Congrès.