Le marché de l'immobilier commercial s'est effondré en 2009 à New York à son niveau le plus bas depuis 10 ans, mais des signes de reprise sont apparus dans la deuxième moitié de l'année, ont indiqué mardi des spécialistes du secteur.

Au total 1,5 million de mètres carrés de bureau ont été loués dans Manhattan en 2009, une baisse de 15% par rapport à 2008 et un plancher pour la décennie, a précisé au cours d'une conférence de presse Joseph Harbert, directeur pour New York du groupe de conseil et courtage en immobilier d'entreprise Cushman & Wakefield.

Plus de la moitié de la surface louée l'a été dans la deuxième moitié de l'année, et durant le quatrième trimestre 2009, 10 transactions ont porté sur des surfaces supérieures à 9300 mètres carrés, a-t-il précisé.

La majorité des contrats signés concernent le centre de Manhattan, où le taux de locaux vacants régresse légèrement à 12% fin décembre contre 12,2% un mois plus tôt. Les immeubles de catégorie A ont représenté 34% du total et se situent tous dans ces quartiers, les plus luxueux de New York.

Le sud de Manhattan, où les loyers sont beaucoup plus bas - plus de 20 dollars de moins par pied carré par an, sur une moyenne de 55,52$ le pied carré/an - , est moins touché par la crise (1 pied carré est égal à 0,09 mètre carré).

Les sociétés financières dominent le marché de la location avec 25% des baux, les cabinets d'avocats suivent (11%), cinq d'entre eux ayant signé la moitié des plus gros contrats de location de bureaux en 2009.

La crise la plus grave a touché l'achat-vente, avec un volume de transactions de 3,5 milliards de dollars, soit une chute de 82% par rapport aux 19,6 milliards de transactions en 2008, et de 93% par rapport aux 47,7 milliards de 2007.

«Trois facteurs expliquent l'effondrement des transactions: les investisseurs attendaient une poursuite de la baisse, les financements étaient très difficiles à trouver, et les vendeurs rechignaient à reconnaître la perte de valeur de leurs biens», a souligné Joseph Harbert.

«Nous commençons à voir des signaux positifs. Les critères d'évaluation fondamentaux s'améliorent, le financement réapparaît», a-t-il poursuivi.