Les ventes de logements neufs aux États-Unis ont bondi de 9,6% en juillet par rapport à juin, soit bien plus que prévu par les analystes, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés mercredi par le département du Commerce américain.

Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont bondi de 9,6% en juillet par rapport à juin, soit bien plus que prévu par les analystes, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés mercredi par le département du Commerce américain.

En rythme annuel, les ventes de juillet représenteraient 433 000 transactions, indique le ministère, alors que les analystes attendaient un chiffre bien plus faible de 390 000 contrats.

C'est la plus forte hausse de l'indicateur depuis février 2005.

Le ministère a par ailleurs revu en forte hausse la progression des deux mois précédents. Il estime désormais que le rythme annuel des ventes a atteint 395 000 transactions en juin, et non 384 000 comme il l'avait annoncé initialement.

Juillet a été le quatrième mois consécutif de hausse des ventes de logements neufs. Les chiffres publiés par le ministère (sujets à de fortes révision d'un mois sur l'autre) montrent que le rythme de la progression n'a cessé de se renforcer depuis avril.

L'indicateur est ainsi remonté à son plus haut niveau depuis septembre 2008, mais restait en baisse de 13,4% en glissement annuel fin juillet.

Les chiffres du ministère montrent néanmoins le chemin parcouru depuis janvier, quand l'indicateur avait touché son plus bas niveau depuis sa première publication en 1963: les ventes de logements neufs ont augmenté de 31,6% par rapport à ce mois-là.

La hausse des ventes s'est accompagnée d'une rechute de 2,8% du prix médian des transactions par rapport à juin, signe que les conditions du marché du neuf restent difficiles pour les vendeurs.

L'avenir s'annonce néanmoins meilleur pour eux puisque le stock des logements non vendus sur le marché est tombé à 271 000 unités, son plus bas niveau depuis mars 1993.

Au plus bas depuis avril 2007, la durée d'écoulement des stocks n'est plus que de 7,5 mois, ce qui, relève Elsa Dargent, analyste de Natixis, la rapproche de son niveau moyen de long terme, qu'elle évalue à 4 ou 5 mois.

Selon elle, les ventes de logements neufs devraient «continuer de se maintenir fermement dans les mois à venir», et «la forte baisse des stocks devrait favoriser une reprise de la construction de logements».

 Les ventes de logements neufs s'ajoutent aux autres indicateurs immobiliers encourageants publiés depuis le début du mois (promesses de ventes, reventes de logements anciens, permis de construire et mises en chantier).

Tous ces chiffres concourent à montrer que «la dure correction du marché du logement est terminée et que les ventes sont désormais sur une trajectoire de hausse», estime Celia Chen, de Moody's Economy.com, notant malgré tout que la reprise sera longue, le rythme des ventes restant encore très faible.

Nombre d'économistes estiment que la reprise du marché du logement, par lequel la crise est arrivée, est indispensable pour permettre aux Etats-Unis de revenir à une croissance économique durable.