En janvier dernier, le gouvernement fédéral a bonifié le régime d'accès à la propriété (RAP) en faisant passer de 20 000 à 25 000$ le retrait maximal que des premiers acheteurs peuvent effectuer à partir des montants accumulés dans leur REER.

Pour un couple qui s'achète une première propriété, l'utilisation du RAP peut donc fournir jusqu'à 50 000$, soit suffisamment pour effectuer une mise de fonds de 20% sur une propriété de 20 0000$ (et ainsi éviter des primes d'assurance hypothécaire) et assumer les coûts de notaire, de déménagement et la taxe de Bienvenue.

«Le RAP est un bon programme, mais je reste critique, dit Guylaine Dufresne, directrice, planification financière, à la Banque Laurentienne. Il faut regarder la situation dans son ensemble.»

Par exemple, on peut s'attendre à une bonne performance des fonds communs de placement dans les prochaines années, illustre Mme Dufresne. «Si on s'attend à des rendements de 6 ou 7%, utiliser le RAP revient à se prêter de l'argent à ce taux, explique-t-elle. Tandis qu'une institution bancaire pourrait prêter à un taux pas mal moindre actuellement.»

«Dans ma tête, le RAP n'est pas un automatisme, ajoute Mme Dufresne. Ça peut être une option, mais il faut calculer les coûts et les avantages, en tenant compte de la conjoncture économique et des taux d'intérêt.»

Il existe deux façons d'utiliser le RAP: soit en retirant l'argent du REER, soit en plaçant un montant emprunté dans le REER pour une courte période afin de profiter du remboursement d'impôt. Dans les deux cas, le bénéficiaire a 15 ans pour se rembourser en cotisant au REER.