L'industrie canadienne de l'aluminium exhorte le gouvernement fédéral à demeurer ferme dans ses négociations avec les États-Unis et à ne pas se laisser influencer par les plus récentes tactiques du président américain Donald Trump.

Dans un message relayé lundi sur Twitter, M. Trump a affirmé que les tarifs proposés sur les importations d'acier et d'aluminium en provenance du Canada ne seraient levés que si une nouvelle version de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) était signée.

Le chef de la direction de l'Association de l'aluminium du Canada (AAC), Jean Simard, a affirmé qu'après avoir vu le message du président Trump, il avait indiqué au gouvernement fédéral que l'industrie ne s'attendait pas à devoir faire des concessions en regard de cette dernière menace et qu'elle s'attendait à ce qu'il reste ferme dans ses prises de position.

Selon M. Simard, seuls les entreprises et politiciens américains pourront faire changer d'idée M. Trump - et non les gouvernements étrangers - en lui exposant les conséquences négatives pour l'économie qui pourraient découler de sa décision de ne pas exempter le Canada de tarifs de 25 % sur l'acier et de 10 % sur l'aluminium.

La situation est complexe et inédite, a-t-il ajouté, puisque l'industrie canadienne de l'aluminium n'a jamais été exposée à de tels tarifs par le passé.

Le gouvernement fédéral a déclaré dans un communiqué que le premier ministre Justin Trudeau avait parlé avec M. Trump lundi soir pour lui faire connaître sa crainte au sujet des tarifs proposés et faire valoir qu'ils n'aideraient pas à conclure une nouvelle version de l'ALENA.