Le gouvernement canadien a laissé entendre qu'il pourrait abandonner sa plainte contre les États-Unis devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en cas d'entente sur le commerce du bois d'oeuvre.

Le Canada a déposé, plus tôt en janvier, une plainte générale devant l'OMC au sujet de la façon dont les États-Unis appliquent des droits punitifs, ce qui n'a pas été bien accueilli par les Américains.

Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a estimé lundi qu'il s'agissait d'une énorme attaque sur le système américain de commerce international. Il a en outre prévenu qu'une victoire du Canada dans ce dossier pourrait se traduire par une forte hausse des importations chinoises aux États-Unis, au détriment des produits canadiens.

M. Lighthizer a fait ces remarques lors d'une conférence de presse à Montréal pour souligner la fin de la ronde de négociations sur l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a affirmé que cette affaire était directement liée au bois d'oeuvre, sur lequel les États-Unis ont imposé des droits. Selon Mme Freeland, la solution à ce problème consiste à s'asseoir et à négocier une entente sur le commerce du bois d'oeuvre - ce qu'elle serait heureuse de faire immédiatement.

L'un des principaux obstacles à une entente sur le bois d'oeuvre réside dans le fait que la question n'est pas uniquement assujettie au bon vouloir des gouvernements du Canada et des États-Unis. Dans le cadre de toute entente, l'industrie américaine du bois d'oeuvre devrait renoncer à la possibilité de réclamer des droits punitifs sur le bois canadien, et rien ne permet de croire qu'elle est prête à le faire.