Les premières livraisons de ciment gaspésien sont retardées en raison de problèmes de rodage liés à la nouvelle usine. Mais la Caisse de dépôt, important investisseur dans la cimenterie, assure malgré tout que le premier client recevra son ciment avant l'été.

Le retard a été causé par la complexité de la mise en oeuvre de l'usine de ciment, a expliqué à La Presse la porte-parole de la cimenterie, Maryse Tremblay.

« On est dans un processus de mise en service et de démarrage extrêmement complexe, a-t-elle précisé. Il y a énormément d'équipements qu'on doit ajuster au fur et à mesure qu'on avance dans la production. »

Christian Dubé, premier vice-président, Québec, de la Caisse de dépôt et placement, avait assuré que les premières livraisons de ciment auraient lieu en avril. Il avait donné cette assurance à la fin du mois de février, au dévoilement des résultats annuels de l'institution.

McInnis, pour sa part, parlait de livraisons printanières dans un communiqué, le 1er novembre 2016.

RESPECT DES ÉCHÉANCIERS

Joint hier en fin de journée, le porte-parole de la Caisse de dépôt, Maxime Chagnon, assure que le budget et les échéanciers sont respectés.

La Caisse est devenue l'été dernier l'actionnaire de contrôle du consortium Beaudier Ciment, principal actionnaire de Ciment McInnis. L'institution a injecté 265 millions jusqu'à maintenant dans l'usine de 1,5 milliard. Elle a dû réinvestir de l'argent en 2016 et faire le ménage dans la direction.

Aujourd'hui, la cimenterie garde espoir de produire du ciment avant l'été. Normalement, les premières livraisons ne pourront avoir lieu avant l'été. Car entre le début de la production de ciment et les livraisons, il y a une période obligatoire de tests d'une durée de 28 jours pour certifier le produit.

PRODUCTION DE CLINKER 

Jusqu'à maintenant, Ciment McInnis a réussi à produire du clinker, produit issu de la première transformation du calcaire menant à la fabrication du ciment. 

« Il faut vraiment qu'on stabilise nos opérations à l'étape du clinker », précise Mme Tremblay. Une fois cette étape franchie, la cimenterie pourra passer à l'étape de la deuxième et de la dernière transformation, soit celle du broyage du ciment et de l'ajout d'additifs.

Entre 150 et 200 personnes travaillent à Port-Daniel - Gascons. 

Le budget de 1,5 milliard n'a pas bougé depuis la fin de l'été 2016.