Un ancien athlète olympique canadien réalisera finalement son rêve de participer au Tour de France, 25 ans après s'être retiré de la compétition - bien qu'il ne sera pas personnellement sur le fil de départ.

Plutôt, l'entreprise de vélos de Gervais Rioux, Argon 18, commandite l'équipe Bora-Argon ayant été invitée à prendre part à la plus importante compétition cycliste au monde cet été.

L'homme de 54 ans espère que la commandite d'une valeur de centaines de milliers de dollars attirera l'attention du vaste auditoire et aidera à éventuellement tripler les ventes pour Argon 18, qui en est à sa 17e année d'existence.

Entouré de ses plus récents vélos légers de compétition qui se vendent entre 1500 $ et 15 000 $, dans son usine d'assemblage de Montréal, M. Rioux s'est réjoui récemment en entrevue de ce «sceau d'approbation» par le Tour de France.

Argon s'est alliée à une autre société émergente - Bora, conceptrice allemande de surfaces de cuisson et de système de ventilation - dans un partenariat de compétition de trois ans. L'équipe Bora-Argon, auparavant connue sous le nom de NetApp-Endura, a obtenu un laissez-passer pour prendre part à la course de 3344 kilomètres qui s'amorce le 4 juillet.

M. Rioux entretient des espoirs de résultats solides - remporter une étape, un maillot jaune et peut-être même figurer dans les dix meilleurs.

Le père de deux enfants a dit avoir développé méthodiquement la marque Argon, à l'image des efforts qu'il avait réalisés pour devenir un athlète de classe mondiale. Avant même de prendre sa retraite de la compétition en 1990, M. Rioux a acheté une boutique de vélos à Montréal à son retour des Jeux olympiques de Séoul.

Son ambition était de constituer une entreprise de vélos avec son frère qui prendrait part un jour au Tour de France.

Aujourd'hui, la compagnie compte 32 employés, vendant plus de 10 000 vélos par année. Huit pour cent sont exportés principalement aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Scandinavie.

Il s'agit d'une mince fraction des ventes de leaders mondiaux comme Cannondale, Giant et Trek, mais une progression majeure par rapport aux débuts de la compagnie montréalaise en 1999, alors qu'elle vendait seulement 150 unités à cinq clients.

«En tant que marque spécialisée, bien sûr vous avez besoin de visibilité et de crédibilité pour atteindre ce niveau supérieur, alors le Tour de France a toujours représenté pour moi le moyen de soutenir le développement de la marque», a fait valoir M. Rioux.

Argon 18 ne constitue pas la seule présence canadienne cette année au Tour de France.

La société de Montréal Les Industries Dorel - qui vend en outre des vélos haut de gamme et des produits pour enfants - commandite de nouveau une équipe, cette fois une équipe américaine sous la bannière Cannondale-Garmin.