Le groupe américain de jouets Mattel, affecté par les difficultés de ses marques phares Barbie et Fisher Price, a confirmé vendredi la dégradation de ses résultats et assuré vouloir agir «avec un sentiment d'urgence».

La société a enregistré en 2014 une chute de son bénéfice net de 45%, à 499 millions de dollars. Ajusté par action, la référence pour Wall Street, il a fortement déçu en s'établissant à 1,45 dollar. Les analystes consultés par Bloomberg s'attendaient en moyenne à 1,91 dollar.

Le chiffre d'affaires total du groupe, affecté aussi par l'impact du renforcement du dollar, a reculé de 7% à 6,02 milliards de dollars (contre 6,16 milliards attendu par les analystes).

«Nous sommes déçus par ces résultats, mais nous préparons l'avenir avec un sentiment aigu de l'urgence pour faire les changements nécessaires afin de mettre en valeur la pertinence de nos marques et améliorer la mise en oeuvre de nos opérations», a commenté Christopher Sincali, le président et directeur général par intérim du groupe d'El Segundo (Californie), dans un communiqué publié vendredi.

Il avait remplacé en début de semaine l'ancien PDG du groupe qui, faute d'avoir réussi à redresser l'activité de Mattel, a annoncé sa démission avec effet immédiat. Le groupe avait à l'occasion publié des résultats provisoires peu encourageants.

La poupée Barbie, égérie de générations de petites filles, est notamment en perte de vitesse: ses ventes ont reculé de 16% sur l'ensemble de l'année.

La marque Fisher Price est aussi touchée par la désaffection des enfants pour les jouets classiques avec une baisse de 13%.

Par régions, les ventes sont en recul de 5% en Amérique du Nord, et de 7% pour le reste du monde, dont 4% en raison des effets de change.

Au cours du quatrième trimestre, qui intègre la décisive période des fêtes de fin d'année, le chiffre d'affaires a baissé de 6% à 2 milliards de dollars (contre 2,10 milliards attendu) et le bénéfice net de 59% à 150 millions de dollars. Par action et ajusté, le bénéfice s'élève à 44 cents, contre 91 cents prévu par les analystes.

En quête de créneaux de croissance, Mattel paie aussi les coûts de l'intégration des jeux de construction MEGA, rachetés en avril.

Le titre du groupe était immédiatement sanctionné à la Bourse de New York: il s'effondrait dans les échanges électroniques de préséance vers 7h00.