Le fabricant de jouets américain Mattel (MAT), producteur de la célèbre poupée Barbie, a annoncé lundi le départ de son patron dans l'espoir de se relancer sur fond de déclin des jouets classiques.

Bryan Stockton, PDG du groupe depuis trois ans, a décidé de démissionner avec effet immédiat, indique Mattel dans un communiqué.

Il est remplacé par Christopher Sinclair, membre du conseil d'administration depuis 1996. Cet ancien dirigeant de Pepsi va assurer l'intérim en attendant la nomination d'un nouvel homme fort.

Ce départ intervient alors que le groupe annonce des premiers résultats 2014 décevants.

L'an dernier, le groupe a enregistré un bénéfice net de 498,9 millions de dollars, en chute de 44,8% sur un an. Ce résultat se traduit par un bénéfice par action ajusté de 1,45 dollar, soit en dessous du 1,92 dollar attendu en moyenne par les analystes.

Lors des trois derniers mois, intégrant la période des fêtes de fin d'année, le bénéfice net a été divisé par plus de deux à 149,9 millions de dollars (-59,4% sur un an). Le bénéfice par action hors éléments exceptionnels est de 44 cents, contre 92 cents attendus.

Le chiffre d'affaires a également déçu aussi bien sur l'année (6,02 milliards de dollars, -7,1% sur un an) que sur le trimestre (1,99 milliard de dollars, -5,7% sur un an). Les analystes anticipaient respectivement 6,16 milliards et 2,12 milliards de dollars.

Les ventes de Mattel n'ont cessé de reculer ces derniers mois dans le sillage de l'érosion des recettes générées par son produit phare, la poupée Barbie. Au troisième trimestre, les ventes de la célèbre poupée ont chuté de 21%.

En quête de créneaux de croissance, Mattel paie aussi les coûts de l'intégration des jeux de construction MEGA Brands, rachetés en avril.

«Mattel est une entreprise exceptionnelle avec un avenir brillant mais le conseil d'administration estime qu'il est temps de changer de têtes pour capitaliser sur le potentiel de l'entreprise», a déclaré lundi le nouveau patron Christopher Sinclair.

Le groupe va désormais se concentrer sur sa «revitalisation» et sur la quête d'un nouveau patron afin de stimuler sa croissance et dégager de la valeur pour les actionnaires, selon M. Sinclair.

Mattel, qui doit publier ses résultats finaux le 30 janvier, est victime du désintérêt croissant pour les jouets classiques au profit de jeux électroniques.

Dans les premiers échanges à Wall Street, le titre dévissait de 3,48% à 27,06 dollars.