Le fabricant de jeans américain Levi Strauss a annoncé lundi qu'il allait supprimer au moins 800 emplois dans le monde, soit près de 5% de ses effectifs, dans les 18 prochains mois.

Le but affiché est d'économiser entre 175 millions et 200 millions de dollars dans les 12 et 18 prochains mois, selon un communiqué.

Pour tenir de tels objectifs dans un calendrier aussi serré, le propriétaire de la marque emblématique Levi's va supprimer dans un premier temps 800 emplois au sein de sa force de vente, soit 5% de ses effectifs totaux (16 000 personnes environ) répartis dans 110 pays.

Tous les sites dans le monde (Amérique,  Asie-Pacifique et surtout l'Europe où les ventes sont en baisse) vont être affectés. Levi Strauss possédait 2800 magasins et points de vente dans le monde fin novembre.

Pour l'instant, le groupe ne donne ni le détail de ces suppressions d'emplois ni quels pays sont concernés, en raison, explique-t-il, des procédures de consultations des personnels actuellement en cours.

Levi Strauss ne dit pas non plus s'il y aura des licenciements secs. Il fait juste savoir qu'il va revoir l'organisation géographique de ses équipes de direction, en confiant la supervision de plusieurs pays à un seul responsable, ce qui lui permettrait de supprimer des postes en doublon.

«Les plans finaux vont varier en fonction des pays», prévient-il seulement dans son communiqué. «Les estimations finales, le timing et les charges à passer dans certaines régions et certains secteurs d'activités dépendront des procédures locales de consultation des salariés et des syndicats».

Le groupe américain a enregistré un chiffre d'affaires de 4,68 milliards de dollars en 2013 (+2% sur un an) pour un bénéfice net annuel de 229 millions de dollars (+59%).

L'Europe est à la traîne comparé aux autres régions (Amérique et Asie-Pacifique), avec une baisse des ventes du fait d'une hausse des dépenses de pub.

«Ces changements nous rendront beaucoup plus compétitifs, aussi bien dans notre structure de coût qu'en marketing», estime le PDG Chip Bergh, cité dans le communiqué.