L'annonce d'un nombre de ventes record de simulateurs de vols par CAE (T.CAE) a eu des retombées positives pour son action, mardi, qui ne s'était pas transigée à un tel sommet depuis environ six ans et demi.

La société montréalaise a indiqué avoir vendu un nombre record de 43 simulateurs depuis le début de l'exercice après avoir décroché cinq contrats d'une valeur de 70 millions $ de la part d'Air Canada et de quatre autres clients en Amérique du Nord et en Asie.

À la Bourse de Toronto, le titre de CAE a atteint 14,99 $ peu après l'ouverture avant de glisser à 14,55 $, en hausse de 29 cents, ou 2,03 pour cent, par rapport à la veille. Il s'agissait de la meilleure performance de l'action depuis le mois de juillet 2007.

Le plus grand transporteur aérien canadien a commandé un simulateur pour Boeing 787 qui doit être livré à son centre de formation de Toronto, en 2016. Il s'agit du deuxième simulateur du genre vendu par CAE à Air Canada et du 12e construit par l'entreprise montréalaise dans le réseau de formation du transporteur aérien.

Avec deux mois à faire avant la fin de l'exercice financier, qui se termine le 31 mars, les commandes de simulateurs de vols dépassent déjà les prévisions de CAE, qui prévoyait en vendre 40.

«Nous sommes heureux d'avoir déjà dépassé notre record au niveau des ventes de simulateurs de vols alors que l'exercice n'est pas encore terminé», a déclaré le président de groupe, produits de simulation, formation et services associés - civil à CAE, Nick Leontidis.

En plus du simulateur commandé par Air Canada, les récentes commandes concernent un simulateur Boeing 737 à un client nord-américain dont l'identité demeure confidentielle, ainsi que deux simulateurs Airbus A320 et un autre appareil 737 à un client asiatique dont l'identité demeure également confidentielle.

«Nous constatons une hausse sans précédent de la demande pour des produits de simulation, y compris du côté du marché à forte croissance de l'Asie», a également souligné M. Leontidis.

Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, a haussé sa prévision, qui passe de 12 $ à 17 $ pour l'action de CAE, notamment en raison de la demande dans les secteurs de l'aviation civile et militaire.

L'analyste ne s'attend pas à une forte croissance en ce qui a trait au secteur de la défense pour CAE, mais ajoute que l'entente concernant le budget aux États-Unis va procurer une certaine stabilité qui pourrait profiter à l'entreprise québécoise.

«Un dollar canadien plus faible est sans aucun doute avantageux pour CAE, puisque la grande majorité de ses revenus proviennent de l'extérieur du Canada», écrit-il dans une note envoyée par courriel.

Plus tôt ce mois-ci, CAE avait indiqué avoir remporté des contrats militaires totalisant plus de 110 millions de dollars, sans tenir compte des options, pour la fourniture d'une série de systèmes et de services de formation.

CAE compte environ 8000 employés dans plus de 100 sites et centres de formation répartis dans près de 30 pays.