Le président de Coca-Cola Entreprise Europe, Hubert Patricot, a démenti jeudi soir à la télévision que son groupe allait suspendre un investissement de 17 millions d'euros en France en réponse au projet de taxe sur les boissons à sucres ajoutés dévoilé fin août.

Interrogé par téléphone sur LCI, M. Patricot a dit «regretter une erreur de communication», commise par la filiale française, «qui a semé la confusion sur l'engagement de Coca-Cola en France». La filiale française n'était pas immédiatement disponible pour commenter ces informations.

Jeudi matin, Coca-Cola Entreprise France avait annoncé la suspension d'un investissement de 17 millions d'euros, portant sur la modernisation d'une ligne de production de canettes de l'usine des Pennes-Mirabeau, dans les Bouches-du-Rhône. Cet investissement devait être annoncé le 19 septembre, à l'occasion de la célébration des 40 ans de l'usine.

«Je tiens à le préciser ce soir, nous confirmons notre investissement de 17 millions d'euros sur notre site des Pennes-Mirabeau», a assuré Hubert Patricot à LCI.

«Mais je voudrais le dire de façon très claire: nous restons fermement opposés à une taxe qui vise injustement le pouvoir d'achat des Français et qui stigmatise une catégorie de boissons», a-t-il ajouté.

Selon lui, c'est cette taxe qui «a créé une grande émotion» dans les équipes de Coca-Cola, et qui est l'origine de «cette erreur» de communication.

Plusieurs membres du gouvernement avaient dénoncé jeudi la décision de Coca-Cola de suspendre son investissement, des députés UMP dénonçant pour leur part un «chantage inacceptable».