CAE (T.CAE) a réussi sa rentrée avec l'obtention de contrats militaires d'une valeur de plus de 100 millions de dollars.

La société montréalaise a notamment annoncé la vente de quatre simulateurs de vol C-130J à la US Air Force.

«Nous sommes le fournisseur privilégié de Lockheed Martin pour les besoins en simulation relativement au C-130J, a indiqué la porte-parole de CAE, Pascale Alpha. Avec ce contrat, nous aurons livré 10 simulateurs C-130-J pour la US Air Force et 10 autres dans le monde, pour un total de 20 simulateurs.»

Les quatre nouveaux simulateurs seront utilisés par trois divisions de la US Air Force, soit l'Air Mobility Command, l'Air Combat Command et l'Air Force Special Operations Commands. Les livraisons devraient débuter en 2014.

Mme Alpha a noté que ce contrat ne découlait pas de la politique de retombées industrielles régionales liées aux acquisitions de la Défense nationale du Canada, mais bien de son statut de fournisseur privilégié auprès de Lockheed Martin.

CAE a également annoncé hier qu'elle avait obtenu un contrat pour fournir des services de maintenance et de soutien pour les simulateurs Eurofighter de la Force aérienne allemande. Elle fournira ces services au cours des quatre prochaines années.

La société montréalaise a aussi annoncé qu'elle modernisera les simulateurs Tornado de la Force aérienne allemande. CAE ajoutera notamment un nouveau système d'alerte radar au simulateur situé dans son établissement de Stolberg, en Allemagne, en plus d'ajouter un générateur d'images aux simulateurs Tornado installés à Lechfeld et Jagel. Ce générateur améliorera la simulation des conditions météorologiques.

Mme Alpha a souligné que cela faisait plus de 50 ans que les forces allemandes faisaient affaire avec CAE.

«C'est un de nos très gros clients», a-t-elle indiqué.

Si plusieurs entreprises actives dans le secteur de la défense s'inquiètent du resserrement des budgets militaires dans plusieurs pays occidentaux, CAE estime plutôt qu'il y a là des occasions d'affaires intéressantes.

«Ce qui est important pour nous, c'est que de plus en plus de forces de défense dans le monde se tournent vers la simulation pour réduire les coûts, a déclaré Mme Alpha. La formation sur un simulateur coûte 10 fois moins cher que sur un appareil. Elle est aussi plus efficace parce qu'elle permet de s'entraîner contre un ennemi virtuel ou de s'entraîner en réseau.»

Le titre de CAE a toutefois perdu 24 cents pour clôturer à 9,99$ à la Bourse de Toronto hier. Il s'agit d'une baisse de près de 2,4%.