Le groupe laitier français Lactalis a annoncé vendredi qu'il détenait 83,3% du capital de l'italien Parmalat à l'issue de son offre publique d'achat (OPA), une opération qui lui permet de devenir le numéro un mondial des produits laitiers.

«Avec un chiffre d'affaires s'approchant de 15 milliards d'euros, le nouveau groupe Lactalis devient le leader mondial des produits laitiers et fromagers», a indiqué le groupe dans un communiqué.

La réussite de cette OPA, qui avait été rejetée par Parmalat, était conditionnée à l'obtention d'au moins 55% du capital.

«C'est une étape importante pour notre groupe qui permet à nos activités de croître de presque 50%. Le groupe Lactalis devient ainsi encore plus international et diversifié», a déclaré le président du conseil de surveillance de Lactalis, Emmanuel Besnier, cité dans le communiqué.

«Parmalat et Lactalis pourront bénéficier mutuellement de la complémentarité de leur organisation internationale et de leur portefeuille de produits et de marques afin de poursuivre leur développement», a-t-il ajouté.

Lactalis, qui détenait près de 29% du capital avant son OPA, avait déjà pris mardi dernier le contrôle de facto de Parmalat en faisant élire lors de l'assemblée générale du groupe ses neuf candidats au sein du conseil d'administration qui compte onze membres.

Prenant tout le monde de court, le groupe français s'était lancé à l'assaut de Parmalat en mars en montant à près de 29%.

Mais alors que LVMH venait de racheter le joaillier Bulgari et qu'EDF négociait pour prendre le contrôle du groupe d'énergie Edison, cette nouvelle offensive française avait suscité la colère de Rome qui a tout fait pour la bloquer.

Face à cette levée de boucliers et à la tentative de mise sur pied d'une alliance d'investisseurs italiens pour le contrer, Lactalis a fini par annoncer fin avril le lancement de cette OPA à 2,60 euros par titre.