Le fabricant français de pneumatiques Michelin a publié mardi un chiffre d'affaires en hausse de près de 24% au troisième trimestre et a confirmé ses objectifs financiers sur l'ensemble de l'année, malgré le coût toujours très élevé de son approvisionnement en caoutchouc.

Au troisième trimestre, les ventes du groupe se sont élevées à 4,65 milliards d'euros, selon un communiqué. Les ventes dans le segment «tourisme camionnette», le plus important, ont progressé de 20,2% et celles de l'activité poids lourds de 26,9%.

Sur neuf mois, le chiffre d'affaires a progressé de 19,4% à 13 milliards d'euros, avec une augmentation des ventes particulièrement marquée pour les poids lourds (+25%). Le chiffre d'affaires de l'activité «tourisme camionnette» a progressé de 18,1%.

«En Europe, les marchés du pneu poursuivent leur reprise, en ligne avec l'activité des constructeurs automobiles et soutenue par le rebond de plus en plus accentué de la demande en Russie», précise Michelin à propos du secteur de la première monte.

Par conséquent, le groupe de Clermont-Ferrand confirme ses objectifs de résultats pour 2010, qu'il avait relevés fin juillet.

Il table toujours sur une «hausse du volume des ventes de l'ordre de 12%», une «marge opérationnelle approchant 9% avant éléments non récurrents», contre 5,6% en 2009, et la «génération d'un cash-flow libre positif».

Michelin va continuer à répercuter partiellement la progression des prix des matières premières, qui devrait amputer ses résultats à hauteur de 600 à 650 millions d'euros sur l'ensemble de l'année.

Les prix du caoutchouc sont en effet à des niveaux «incroyablement élevés», a estimé Dominique Sénard, co-gérant du groupe, lors d'une conférence d'analystes. Il a averti que les prix des matières premières pourraient se maintenir à des hauts niveaux l'an prochain.

Le groupe, numéro un mondial du secteur au coude à coude avec le japonais Bridgestone, s'est aussi félicité du succès de son augmentation de capital d'environ 1,2 milliard d'euros qui doit lui permettre d'accélérer son développement et suivre la croissance des marchés dans les pays émergents.