Le producteur de tabac Philip Morris International (PM) a publié jeudi un bénéfice net de 1,82 milliard de dollars US au troisième trimestre, en hausse de 1,3% sur un an et très légèrement en dessous des attentes des analystes, et il a relevé sa prévision annuelle.

Par action, le bénéfice s'élève à 1,00$ US, alors que les analystes tablaient sur 1,01 dollar.

Le chiffre d'affaires a progressé de 2% sur un an à 16,94 milliards US taxes comprises. La progression n'est que de 0,4% à 6,61 milliards US hors taxes, moins qu'attendu, ce que le groupe a imputé à l'effet du raffermissement du dollar, et à l'alourdissement des taxes.

Il est en fort repli dans l'Union européenne (-11,2%, à 2,14 milliards US), mais progresse sur tous les autres marchés, avec respectivement des hausses de 5,6% en Europe de l'Est, Moyen-Orient et Afrique (1,9 milliard US), 6,9% en Amérique latine et au Canada (746 millions US) et fait un bond de 11%, à 1,833 milliard US en Asie.

En volume, les ventes de cigarettes ont progressé de 4,5%, à 229 milliards d'unités, grâce à un bond de 28,8% en Asie qui a compensé la baisse observée sur tous les autres marchés. Les ventes de cigarettes Marlboro ont reculé de 1,2% sur le trimestre, à 75,9 milliards d'unités, en raison de leur repli sur le marché de l'Union européenne.

«L'importante augmentation des taxes mise en oeuvre en Grèce et en Turquie a continué à peser sur notre performance», a souligné le PDG Louis Camilleri dans un communiqué.

Il s'est toutefois réjoui de gains de parts de marché, qui lui ont permis de relever sa prévision de bénéfice par action annuel, après l'avoir abaissée en juin. Il attend désormais 3,90 à 3,95$ US, contre 3,75 à 3,85$ US précédemment, et alors que les analystes tablaient jusqu'à présent sur 3,77$ US seulement.

Mais l'analyste David Adelman de Morgan Stanley, lui, estime que «la plupart des critères de mesure sous-jacents sont en dessous d'attentes qui étaient déjà plutôt minces pour le trimestre», stigmatisant en particulier un ralentissement de l'augmentation des prix perçus par le fabricant.

M. Adelman a toutefois gardé le cigarettier à l'achat, vantant sa «diversification géographique importante», avec sa présence à la fois sur les marchés émergents, vecteurs de croissance, et dans les pays développés à forte marge, ainsi que ses innovations de produits et ses économies de coûts.

L'action perdait 1,53% à 56,60$ USs dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York.