Le secret de la Caramilk était-il simplement dans son prix trop élevé?

Accusée d'avoir comploté avec d'autres acteurs de l'industrie pour augmenter le prix du chocolat, Cadbury a accepté récemment de verser 5,7 millions aux consommateurs.

La Cour supérieure du Québec a pris note le 4 février dernier de ce règlement et devrait entériner le 8 juin prochain la portion québécoise de ce recours collectif, qui touche tout le Canada. Les tribunaux de l'Ontario et de la Colombie-Britannique auront à se prononcer respectivement le 21 avril et le 25 mai.

 

Les trois recours collectifs ont été intentés en 2007 au nom de tous ceux qui ont acheté du chocolat à partir de 2001. Au Québec, la poursuite est menée par un avocat de la Vieille Capitale, Simon Hébert, au nom d'un résidant de Limoilou, Gaétan Roy. Selon les documents produits en cour, on prétend que les grands acteurs de l'industrie - Cadbury, Mars, Hershey et Nestlé - «ont participé à des réunions secrètes et ont conclu des arrangements pour fixer les prix, déterminer les augmentations de prix et se partager le marché du chocolat».

Ce marché représenterait des ventes de plus de 2,3 milliards de dollars au Canada. Selon la firme américaine AC Nielsen, citée dans la poursuite, il se compose à 89% de tablettes de chocolat et à 11% de chocolats en boîte et de friandises au chocolat.

Sans admettre sa faute ni aucune responsabilité, Cadbury Adams Canada a offert 5,7 millions pour mettre fin aux réclamations. On ignore combien de consommateurs québécois sont touchés ni quelle part du gâteau ils pourraient réclamer. Inutile cependant de ressortir toutes ses factures de tablettes de chocolat depuis 2001. Compte tenu des faibles sommes en jeu pour chaque client lésé, il est «vraisemblable», selon Me Hébert, que l'argent sera versé à un organisme de défense des droits des consommateurs.