Le fabricant de jouets montréalais Mega Brands (T.MB) pourrait récupérer 880 000 $ à la suite d'une dispute juridique avec un fournisseur chinois, la Cour supérieure du Québec ayant rendu un jugement lui étant partiellement favorable.

L'entreprise montréalaise s'est vu accorder un montant de 1,3 million par la cour en raison d'un bris de contrat par Blue Box International. Mais le tribunal a tout de même ordonné à Mega Brands de payer la somme de 420 000$ pour un produit qui a déjà été livré.

Le fabricant Blue Box International a plusieurs usines en Chine et représente l'un des dizaines de fournisseurs de Mega Brands qui confectionne des jouets pour l'entreprise canadienne.

Sa bataille juridique avec Mega Brands résulte d'une entente contractée en 2004 qui obligeait le fabricant chinois à produire le jouet «bateau pirate». Celui-ci a été incapable de remplir ses commandes en raison de la popularité du jouet. Ainsi, les livraisons ont été retardées, ce qui a fait perdre des ventes à Mega Brands lors des fêtes de Noël.

Malgré ces ventes perdues, les produits ont éventuellement été vendus en 2005. La juge Claudine Roy a tranché vendredi et décidé que Mega Brands devait payer pour ces jouets. Blue Box a plaidé avoir eu des problèmes lors de la fabrication, causés notamment par des pannes d'électricité et des pénuries de main-d'oeuvre. Mais comme les premières sont fréquentes, l'entreprise possède ses propres génératrices d'électricité.

Mega Brands s'est plaint que ses jouets n'étaient pas prioritaires pour l'entreprise chinoise. Conséquemment, Mega Brands a vendu 272 000 bateaux pirates en 2004 mais aurait pu en vendre 368 000 si les commandes avaient été livrées à temps.

Le tribunal a jugé que Mega Brands avait enregistré des pertes de profit de l'ordre de 1,34 million en raison des 95 000 unités du jouet qui n'ont pas été livrées.