Le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble a annoncé jeudi qu'il prévoyait une croissance organique de ses ventes de 1 à 4% au deuxième trimestre (octobre-décembre) de son exercice décalé, notamment grâce à des baisses de prix.

«Nous avons agi avec célérité pour protéger les structures économiques de notre activité l'année dernière, et nous continuons d'agir avec réactivité cette année pour enregistrer une progression de notre part de marché», a commenté le directeur général Bob McDonald, cité dans un communiqué.

Le dirigeant a expliqué lors d'une conférence avec des analystes que le groupe allait baisser ses prix pour stimuler ses ventes, et augmenter les promotions sur environ 10% des produits de son portefeuille, selon des propos rapportés par l'agence Dow Jones Newswires.

«Nous sommes proches d'un renversement des tendances des ventes organiques de P&G», a renchéri de son côté le directeur financier Jon Moeller, cité dans le communiqué.

Sur l'exercice décalé 2009 terminé fin juin, le chiffre d'affaires avait reculé de 3% à 79,03 milliards de dollars (-11% sur le seul quatrième trimestre).

Sur les trois mois achevés fin septembre, P&G prévoit une évolution organique de ses ventes comprise entre -3% et 0%, et, en incluant un impact de change négatif, une chute de 7 à 10% de son chiffre d'affaires.

Pour ce premier trimestre, le groupe continue de tabler sur un bénéfice par action compris entre 95 cents et un dollar, les analystes attendant pour leur part 97 cents. Ses résultats trimestriels seront publiés le 29 octobre.

Sur l'ensemble de son exercice 2010, P&G attend une progression de 0% à 3% de son chiffre d'affaires, ainsi qu'un bénéfice courant s'établissant entre 3,44 et 3,59 dollars par action, si l'on exclut un gain exceptionnel de 44 cents relatif à la vente de ses activités pharmaceutiques.

Procter & Gamble avait annoncé la cession de ces dernières le 24 août au groupe pharmaceutique irlandais Warner Chilcott pour 3,1 milliards de dollars.

Les analystes anticipent pour leur part un bénéfice, hors exceptionnels, de 4,05 dollars par action en 2010.