L'équipementier sportif allemand Adidas a continué à subir de plein fouet les effets de la crise au deuxième trimestre, mais a maintenu ses prévisions pour l'ensemble de l'année, selon un communiqué publié mercredi.

Entre avril et juin, son bénéfice net a fondu de 93% à 9 millions d'euros, et de 95% à 13 millions d'euros sur l'ensemble du premier semestre. Le numéro deux mondial du secteur, derrière l'américain Nike, fait toutefois mieux que les prévisions des analystes qui tablaient sur une légère perte nette de 2,2 millions au deuxième trimestre.

Les ventes se sont inscrites en recul de 3% au deuxième trimestre, à 2,46 milliards, et de 8% en données corrigées des effets de change. Seules celles du matériel de golf (un secteur où le groupe s'est renforcé l'an dernier) ont progressé, tandis que les ventes des marques phares du groupes (Adidas et Reebok) sont en baisse.

Par région, le chiffre d'affaires a le plus reculé en Asie, où les ventes avaient été soutenues l'an dernier par la tenue des Jeux olympiques en Chine, et aux Etats-Unis.

Le groupe a continué à souffrir de la crise économique et du peu d'appétit des consommateurs. Sur l'ensemble de l'année, il avertit que les charges de son programme de restructuration vont peser sur ses comptes, de même que la hausse attendue de ses coûts d'approvisionnement et des effets de changes défavorables (notamment la dévaluation du rouble).

Pour autant, le patron d'Adidas Herbert Hainer considère que «nous avons vu le fond de nos performances financières cette année» et il table sur «une amélioration notable de nos résultats durant le reste de l'année».

Par conséquent, l'équipementier sportif a maintenu sa prévision d'un recul de 1 à 5% de son chiffre d'affaires corrigé des effets de change et d'une baisse de son bénéfice par action.

A la Bourse de Francfort, l'action bondissait de 7,23% à 32,63 euros sur un indice vedette Dax en recul de 0,24% vers 08H53 GMT.

Les résultats sont meilleurs que prévu, soulignaient les analystes de Merck Finck, mais faibles, et les performances de Reebok, traditionnel talon d'Achille du groupe, sont restées décevantes.

Pour les analystes d'Equinet cités par Dow Jones Newswires, ces résultats sont «un peu meilleurs que prévu», mais ils montrent que la situation sur le marché reste difficile. «Il n'y a pas de signe d'amélioration» en vue après deux trimestres difficiles, selon eux.

Adidas a par ailleurs indiqué qu'il poursuivait la simplification de son organisation et de la répartition des secteurs pris en charge par les différents membres du directoire, dans la foulée de la mise en place d'une plate-forme commune pour ses marques Adidas et Reebok et la suppression de sièges régionaux en Europe et en Asie.

M. Hainer a précisé lors d'une conférence téléphonique qu'il va rester en place pour cinq années supplémentaires. Le prolongement de son contrat, qui arrivait normalement à terme en 2010, était déjà connu, mais la durée n'en avait pas été précisée.