Le numéro un mondial des cosmétiques, L'Oréal, a vu ses ventes se redresser légèrement au deuxième trimestre par rapport au premier, et se veut «confiant dans la poursuite de l'amélioration» de son activité, a-t-il annoncé jeudi.

Le groupe a enregistré une hausse sur un an de 2,6% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre, à 4,399 milliards d'euros, soit globalement autant qu'attendu par les analystes sondés par Dow Jones Newswires (4,41 milliards). Au premier trimestre, les ventes avaient été quasiment stables (+0,3%).

A données comparables, les ventes du deuxième trimestre restent en repli, de 2,1%, mais cette baisse est moindre que celle enregistrée au premier trimestre (-4,3%).

Ces chiffres portent à 1,4% la croissance sur l'ensemble du premier semestre (-3,2% à données comparables), à 8,769 milliards d'euros.

L'intégration des dernières acquisitions, en particulier d'YSL Beauté, a apporté 3,6 points de croissance.

Dans ces conditions, le groupe a confirmé sa «confiance dans l'amélioration graduelle de la performance au cours de l'année 2009», depuis le «point bas» connu fin mars, a précisé Caroline Millot, responsable des relations investisseurs, lors d'une conférence téléphonique.

La réduction des stocks des distributeurs mondiaux, qui pesait sur les ventes depuis la fin 2008, «reste importante, mais elle a été moindre au deuxième trimestre», a souligné le directeur de la communication financière, Thierry Prévot, pour expliquer le léger redressement du deuxième trimestre.

L'Oréal a en outre constaté «une reprise» de l'activité dans les pays émergents, «après un petit doute au premier trimestre», a-t-il ajouté. L'Asie a enregistré une hausse de 21,1% et le Brésil une «croissance à deux chiffres», selon le directeur général, Jean-Paul Agon.

L'activité a en outre été portée par un rebond de la division produits de luxe (+10% à 969 millions contre -0,4% au premier trimestre), grâce à «un redressement spectaculaire» dans les pays émergents, mais aussi à l'intégration d'YSL Beauté.

Le trimestre a aussi profité d'une légère amélioration dans les produits professionnels (-1,9% contre -3,2%) et d'une «bonne tenue» de la division produits grand public (+1,6% aux premier et deuxième trimestres), dont la progression des volumes en Europe de l'Ouest s'est accélérée, dans un marché qui s'est détérioré (-2,8%).

A l'inverse, l'activité dans la cosmétique active (produits vendus en pharmacie) est restée difficile (-6,7% contre -3,9% au premier trimestre), en raison d'une poursuite de la réduction des stocks des grossistes et des parapharmacies et des «difficultés de Vichy sur les produits saisonniers».

Les ventes de The Body Shop ont reculé de 3% à 161 millions (-1,2% en comparable).

Au-delà des pays émergents et de l'Europe de l'Ouest, le groupe a enregistré une hausse de 7% en Amérique du Nord et une baisse de 11,1% en Europe de l'Est.