Le conglomérat américain General Electric (GE) a annoncé vendredi un profit trimestriel de 2,89 milliards de dollars US, en recul de 35%, en précisant que comme il l'avait prévu sa filiale financière était restée bénéficiaire.

Le bénéfice de GE est supérieur aux attentes, s'établissant à 26 cents par action alors que les analystes n'en attendaient que 21, mais pour autant le PDG Jeff Immelt a annoncé qu'il entendait réduire les coûts du conglomérat de plus de 5 milliards sur l'année.«Nous avons réduit les effectifs et gérons les activités du groupe plus efficacement», a-t-il dit, cité dans un communiqué.

Alors que les difficultés de la filiale financière avait conduit les agences d'évaluation financière Standard and Poor's et Moody's à retirer à GE sa note maximale le mois dernier, les services financiers de GE ont encore enregistré un bénéfice de 1 milliard. C'est en recul certes de 59% par rapport au premier trimestre, mais ça me semble pas menacer l'objectif de profitabilité sur l'ensemble de l'année.

«Les recettes et la profitabilité ont reculé en un an dans nos activités financières et nous continuons de souffrir d'une hausse des défauts de paiement», a déclaré M. Immelt, tout en expliquant que le groupe réagissait à cette dégradation en «resserrant» les conditions de crédit, en améliorant les liquidités et en réduisant l'endettement.

Ces résultats de GE, véritable baromètre de l'économie américaine en raison de la diversité de ses activités, de l'équipement aux médias (NBC Universal) en passant par la fabrication d'ampoules et d'électro-ménager, sans oublier la finance, ont de quoi «confondre les critiques» du groupe, comme le soulignait vendredi matin l'analyste Douglas McIntyre sur le site 247WallSt.com.

Globalement le chiffre d'affaires du conglomérat s'est établi à 38,4 milliards de dollars, en recul de 9% et légèrement inférieur aux attentes des analystes (39 milliards), avec un recul de 1% des activités industrielles et de 20% des activités financières.

Toutefois les plus grosses activités du groupe, dans les infrastructures, ont bien résisté, avec un chiffre d'affaires de 18,67 milliards, en hausse de 2,7%, et une croissance plus marquée encore des bénéfices (+6% dans les infrastructures technologiques et +19% dans les infrastructures électriques).

En revanche NBC Universal a reculé de 2% à 3,5 milliards, «en raison de l'affaiblissement du marché publicitaire et d'un nombre réduit de grandes sorties de DVD par rapport à l'an dernier», même si les chaînes de télévision par câble enregistrent une «croissance à deux chiffres».

Les activités industrielles et de grande consommation ont vu leur chiffre d'affaires reculer plus fortement encore, de 22% à 2,2 milliards.

Le carnet de commandes s'affiche stable à 171 milliards, même si les commandes d'infrastructures ont reculé de 10% à 19 milliards.