Le fabricant de meubles Shermag (T.SMG) croit qu'il lui reste encore des options avant de se mettre en faillite, maintenant que son banquier et sauveur, George Armoyan, a quitté l'entreprise.

Le départ de M. Armoyan fait suite au refus de la Cour supérieure d'approuver le plan de restructuration du capital-actions qui devait mener à une relance de l'entreprise.

 

«On cherche d'autres moyens d'arriver au même résultat», a fait savoir hier le président du conseil de Shermag, Claude Pichette.

Selon lui, la faillite est la dernière des options qui s'offrent à Shermag et personne n'en veut, surtout pas George Armoyan, qui aurait trop à perdre si l'entreprise cesse ses activités.

Shermag s'est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers en mai 2008 dans le but de faire une proposition à ses créanciers. En août 2008, l'homme d'affaires George Armoyan et son entreprise Geosam Investment sont devenus les bailleurs de fonds de l'entreprise, après avoir ont repris ses dettes de Wachovia Finance.

Le plan rejeté par le tribunal prévoyait l'élimination des actions existantes, qui ne valent pratiquement plus rien, et l'émission de nouvelles actions en faveur de Geosam Investment. Le juge a décidé que l'entreprise ne pouvait pas ignorer les actionnaires existants. Le titre de Shermag vaut actuellement 2 cents sur le marché boursier.

À la suite du rejet du plan, George Armoyan a quitté l'entreprise, mais il est toujours dans le portrait, a fait savoir Claude Pichette. M. Armoyan reste le principal actionnaire de Shermag, avec près de 20% des actions, et il détient encore deux sièges au conseil d'administration.

Il n'a pas été possible de parler à George Armoyan hier. Claude Pichette a fait savoir que l'entreprise se présentera devant le tribunal plus tard cette semaine pour demander une prolongation du délai prévu par la Loi sur les arrangements avec les créanciers. L'actuel délai expire le 4 avril.

Selon le président du conseil, Shermag peut trouver d'autres moyens que l'émission directe d'actions à M. Armoyan pour trouver l'argent qui lui permettra de faire une proposition à ses créanciers et repartir sur de nouvelles bases. Il n'a pas voulu être plus précis.

Le fabricant de meubles de Sherbrooke a souffert de la remontée du dollar canadien, de la concurrence étrangère et de l'effondrement du marché immobilier américain. Après avoir fermé plusieurs usines et vendu des actifs, dont l'immeuble qui abritait son siège social, il n'emploie plus aujourd'hui que 229 personnes.