Voici les principaux points des conclusions et des recommandations du groupe de travail présidentiel américain sur les constructeurs automobiles General Motors (GM) et Chrysler publiées lundi.

LIGNE GENERALE:«Les plans présentés par GM et Chrysler le 17 février 2009 n'ont pas déterminé une voie crédible vers la viabilité. Dans leur forme actuelle, ils ne sont pas suffisants pour justifier un nouvel investissement substantiel de ressources des contribuables.»

«Leur meilleure chance de succès pourrait bien résider dans l'utilisation de la loi sur les faillites, d'une manière rapide et chirurgicale», ce qui permettrait aux deux groupes de se restructurer sous la protection d'un juge (chapitre 11 de la loi sur les faillites).

GENERAL MOTORS:

«General Motors est au début d'un redressement opérationnel dans lequel il a fait des progrès tangibles dans un certain nombre de domaines.»

«Néanmoins, il, est important de reconnaître que de gros progrès doivent encore être faits, et que le plan de GM est fondé sur des hypothèses assez optimistes qui seront remises en cause en l'absence d'une restructuration plus agressive.»

«Alors que le plan actuel de GM n'est pas viable, le gouvernement est certain qu'avec une restructuration plus fondamentale, GM sortira de ce processus sous forme d'une entreprise plus forte et plus concurrentielle.» «Ce processus passera par des changements dans la direction de GM et des efforts supplémentaires du Trésor américain et de conseillers extérieurs pour aider la société dans son effort de restructuration.» Rick Wagoner, le PDG du groupe, a démissionné à la demande des autorités.

«Le gouvernement va assurer à GM un fonds de roulement pendant 60 jours pour développer un plan de restructuration plus agressif et une stratégie de mise en oeuvre crédible pour sa mise en oeuvre.» «Le gouvernement soutiendra GM dans son effort de restructuration».

Le groupe de travail ne dit rien sur les 16,6 milliards de dollars supplémentaires demandés par le groupe.

CHRYSLER:

«Après des discussions approfondies avec des experts financiers et industriels, le gouvernement a conclu à contrecoeur que Chrysler n'est pas viable seul.»

«Mais Chrysler est parvenu à un protocole d'accord avec (le groupe italien) Fiat qui pourrait être le début d'un chemin vers la viabilité.»

«Fiat est prêt a des transferts de technologie de grande valeur vers Chrysler» et «s'est engagé à construire des nouvelles voitures et des nouveaux moteurs économes en carburant» aux Etats-Unis.

Il reste cependant «de gros obstacles à surmonter avant la réalisation de l'accord».

«Le gouvernement va assurer à Chrysler un fonds de roulement pendant 30 jours, le temps que celui-ci parvienne à un accord définitif avec Fiat et s'assure du soutien des actionnaires nécessaires».

«En cas de succès, le gouvernement envisagera d'investir jusqu'à hauteur des 6 milliards de dollars demandés par Chrysler pour permettre à ce partenariat de réussir.»

«Si aucun accord n'est conclu, le gouvernement n'investira aucun dollar de plus des contribuables dans Chrysler».

GARANTIE DU GOUVERNEMENT:

Le gouvernement garantit tous les modèles qui seront achetés aux deux constructeurs pendant leur période de restructuration, afin de ne pas faire fuire les acheteurs potentiels.

Cette garantie est «automatique». «Le Trésor américain va travailler avec les constructeurs automobiles pour fournir un crédit de sûreté» permettant d'assurer cette garantie, et «s'engagera à honorer cette garantie dans le cas où le constructeur ne le pourrait pas».

NOMINATION D'UN RESPONSABLE DES QUESTIONS SOCIALES

Le gouvernement a nommé Edward Montgomery, ancien secrétaire adjoint au Trésor, pour piloter les efforts des autorités en faveur des salariés et des villes dépendant du secteur automobile.