À l'origine, Sonaca Montréal était une entreprise britannique, National Metal Finish (NMF). Elle avait déménagé ses pénates à Mirabel en 1991 pour se rapprocher de Bombardier (T.BBD.B), notamment avec l'aide de la Société de développement industriel, le prédécesseur d'Investissement Québec.

En novembre 2003, l'entreprise belge Sonaca en a fait l'acquisition. L'initiative s'est révélée payante: grâce aux bonnes relations tissées avec Bombardier au cours des années, la maison mère vient de décrocher un intéressant contrat pour réaliser les bords d'attaque des ailes du Learjet 85, un nouvel avion d'affaires de Bombardier fait de matériaux composites.

 

«C'est le premier contrat que Bombardier a accordé à la maison mère», a noté M. Hoste.

Sonaca espère maintenant mettre la main sur le contrat portant sur les bords d'attaque de la nouvelle CSeries de Bombardier. Mais ce n'est pas gagné. «Les prix sont établis en dollars américains, a indiqué M. Milecan. Ça corse l'équation pour une société dont l'essentiel des coûts est en euros.»

Si Sonaca devait remporter ce contrat, elle ferait faire le travail en Belgique, comme pour les bords d'attaque du Learjet 85. C'est qu'il s'agit de pièces en matériaux composites, alors que Sonaca Montréal se spécialise dans l'aluminium.

M. Hoste affirme cependant affirmé qu'il y a encore de l'avenir pour l'aluminium en aéronautique.

«La grande majorité des appareils, et même des nouveaux appareils, se font encore en matériaux traditionnels», dit-il.