Chrysler est au bord du précipice et les coûts associés à la main-d'oeuvre ne constituent qu'une infime partie de ses problèmes, ont conclu certains analystes au moment où l'entreprise s'apprête à négocier avec le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile.

Chrysler doit conclure une entente avec le syndicat d'ici la fin du mois.

Un professeur de gestion de l'Université de Toronto, Joe D'Cruz, croit que le constructeur automobile ne peut pas s'attendre à rétablir sa santé financière grâce à des gains en salaires ou à d'autres concessions de la part de ses employés.

Selon lui, la faiblesse des ventes et la mauvaise réputation de l'entreprise auprès des consommateurs pourraient devenir des obstacles insurmontables pour Chrysler. Il croit que l'entreprise a trop de problèmes pour s'en sortir grâce à l'aide gouvernementale.

Tony Faria, un expert de l'industrie, estime que Chrysler aurait sans doute préféré que General Motors Canada force le syndicat à faire beaucoup plus de concessions dans l'entente qu'il a conclue avec les TCA le week-end dernier.

Chrysler devra maintenant accepter une entente comparable à celle de GM, qui prévoit un gel de salaire et une réduction des congés payés, mais qui ne fait rien pour résoudre l'important problème lié au régime de retraite.