Après la décision de General Motors (GM) de se désengager de Saab et le refus du gouvernement suédois de lui accorder une aide, la firme suédoise a annoncé vendredi qu'elle avait demandé sa mise en redressement judiciaire afin d'échapper à la faillite.

Une porte-parole de Saab, Margareta Hogstrom, a précisé que la demande a été présentée vendredi à un tribunal de Vanersborg, dans le sud de la Suède. La requête a été approuvée vendredi.Le gouvernement suédois avait rejeté mercredi une demande de GM visant à insuffler des fonds dans Saab. GM, qui a lui aussi sollicité une aide du gouvernement américain pour éviter la faillite, cherche des acheteurs pour Saab, dont il a décidé de se désengager.

«Nous avons exploré, et nous continuerons à le faire, toutes les options disponibles pour financer et/ou racheter Saab, et il a été déterminé qu'une restructuration formelle serait le meilleur moyen de créer une entité véritablement indépendante prête à l'investissement», a déclaré Jan Ake Jonsson, directeur de la gestion de Saab, dans un communiqué.

Mercredi, le géant américain General Motors a annoncé 47 000 suppressions d'emplois dans le monde, soit près d'un cinquième de son personnel. GM avait également indiqué qu'il travaillait sur un plan qui prévoyant la séparation d'avec Saab d'ici janvier 2010 en dégageant GM de ses responsabilités financières vis-à-vis du constructeur suédois.

La décision du tribunal de commerce Vanersborg va permettre à Saab d'être protégé de ses créanciers pendant sa restructuration, dans le cadre d'un processus semblable à celui prévu par le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.

Saab a indiqué qu'il chercherait un financement «de sources à la fois publiques et privées». Des responsables du gouvernement suédois ont toutefois semblé écarter toute forme d'aide financière. «Je ne suis pas sûr de savoir à quoi ils font référence, parce qu'une aide sous la forme d'argent n'est pas au programme» a déclaré Hakan Lind, porte-parole du ministère de l'Industrie.

La ministre de l'Industrie, Maud Olofsson, a de son côté déclaré à l'agence suédoise TT qu'il était «très difficile de dire quel sera notre rôle». Maud Olofsson avait rejeté mercredi la requête de GM demandant que l'État suédois refinance Saab.