General Motors (GM), à bout de souffle financièrement, veut étendre ses mesures de restructuration à l'Europe en raison de la sévérité du ralentissement économique.

La filiale européenne de GM veut réduire les coûts «pour contrer un sérieux ralentissement dans l'économie européenne», le marché automobile faisant face à une «baisse dramatique» qui pourrait prendre «des années» à se résorber, a précisé le groupe dans un communiqué.En raison de la récession économique, le constructeur va prendre «des mesures supplémentaires de restructuration», mais a promis de préserver autant d'emplois que possible.

Le groupe pourrait prendre des mesures «non conventionnelles» et «agressives» pour couper les coûts en Europe, a-t-il précisé. Une porte-parole de GM a refusé d'indiquer si ces mesures comprendraient des réductions d'effectifs.

Selon le magazine spécialisé Automotive News Europe, GM pourrait fermer au moins trois sites en Europe pour lutter contre la baisse des ventes, une information que la porte-parole a qualifié de «spéculation».

Les sites potentiellement concernés sont situés à Anvers en Belgique, à Ellesmere Port au Royaume-Uni et en Allemagne, selon le magazine, citant des sources proches du dossier.

GM veut réduire ses coûts en Europe entre 1 et 2 milliards de dollars US, a estimé le magazine. Les ventes du groupe américain en Europe ont chuté de 6,5% à 2,04 millions d'unités en 2008.

Le premier constructeur automobile américain, exsangue financièrement et affaibli par l'effondrement du marché automobile, multiplie les mesures de restructuration depuis le début de l'année, alors qu'il doit présenter mardi au Congrès les grandes lignes de son plan stratégique.

S'il échoue à convaincre, il devra rembourser les 13,4 milliards d'aide accordés par les autorités américaines, ce qui le pousserait vers la faillite.

GM prévoit de tailler encore dans ses effectifs américains pour les porter à 65 000 ou 75 000 personnes d'ici 2012, soit moitié moins que les effectifs fin 2005, qui étaient de 141 000.