La société Railpower (T.P) a besoin de l'aide des tribunaux pour éviter la faillite et elle annonce le départ du PDG José Mathieu.

La compagnie de Brossard, spécialisée dans les technologies «vertes» de transport ferroviaire, a annoncé ce matin quelle demande la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers en Cour supérieure du Québec.Sa filiale américaine Railpower Hybrid Technologies fait de même en Pennsylvanie en invoquant le chapitre 15 du Code des faillites. Ainsi, elle espère faire reconnaître les procédures en cours au Canada.

Railpower s'attend à ce que l'exploitation au quotidien se poursuive sans interruption.

La compagnie estime qu'il n'y avait aucune autre solution viable que de demander la protection contre ses créanciers parce que son encaisse ne permet de s'acquitter de ses obligations financières.

Des discussions ont lieu avec le régime de retraite des enseignants ontariens Teachers', principal créancier de Railpower, et les autres prêteurs pour mener à bien cette restructuration.

Fondée en juin 2001 en regroupant Railpower et Envirotrain Capital, la compagnie était déjà en difficulté à la fin du troisième trimestre dont les résultats ont été dévoilés en novembre dernier.

Ainsi, Railpower rapportait une perte nette de 7,1 millions de dollars, des revenus de 2,9 millions et la suspension de la construction de l'usine d'assemblage à Saint-Jean-sur-Richelieu.

En date du 30 septembre, l'entreprise détenait environ 18 millions en encaisse et équivalents mais calculait des obligations à long terme de 10 millions.

Aussi, aucune commande importante n'a été reçue pendant les neuf premiers mois qui se sont terminés le 30 septembre en raison de la récession.

Départ du PDG

En annonçant cette nouvelle, l'entreprise fait savoir que son PDG José Mathieu s'en va, laissant aussi derrière lui son siège au conseil d'administration.

Par la même occasion, Richard Laliberté devient chef de la restructuration. Il est chez Railpower depuis 2006 à titre de vice-président à l'Ingénierie, à la qualité et au service.

Enfin, la compagnie ne comptera plus sur les services de Hilaire Boudreau, qui était vice-président aux Ressources humaines, à la gestion de projets et aux technologies de l'information.

Le titre de Railpower tombait de 31,25% à 6 cents mercredi matin à la Bourse de Toronto. Il valait un peu plus de 50 cents il y a un an.