Le principal conseiller économique du président Trump a reconnu dimanche que le conflit commercial opposant les États-Unis à leurs alliés pourrait avoir des conséquences pour l'économie américaine.

Mais il a qualifié d'exagérées les critiques du premier ministre canadien Justin Trudeau, qui avait estimé «insultant et inacceptable» l'argument officiel de Washington selon lequel les nouveaux tarifs douaniers américains visaient à défendre la sécurité nationale du pays.

«Je trouve qu'il réagit de façon excessive», a déclaré Larry Kudlow sur la chaîne Fox News. «Personne ne nie qu'il soit l'ami et l'allié des États-Unis. Mais nous devons nous protéger».

M. Kudlow a admis qu'il était possible que les diverses tensions commerciales pèsent sur la vigoureuse croissance économique américaine. «Je ne le nie pas. C'est à surveiller».

Mais les décisions de Donald Trump visent, selon lui, à réformer un système de commerce international miné par les tricheurs.

«Ce n'est pas la faute de Trump. C'est la faute de la Chine, de l'Europe, de l'ALENA. C'est la faute de ceux qui ne veulent pas d'échanges commerciaux, de tarifs douaniers et de protections réciproques. Trump réagit à des décennies d'abus», a-t-il dit.

La ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland, a prévenu sur la chaîne CNN que les politiques protectionnistes ne marchaient pas : «C'est la leçon des années 1920 et 1930». «J'espère vraiment que les gens prendront le temps de tirer les leçons de l'histoire et qu'on ne reviendra pas à tout cela», a-t-elle dit.

Mais les États-Unis persistent à affronter leurs partenaires, y compris au sein du G7, en frappant leurs industries de l'acier et de l'aluminium. Leur isolement était frappant lors du G7 Finances qui s'est achevé samedi au Canada sur une protestation unanime des principaux alliés de Washington, qui ont exhorté Donald Trump à revenir sur sa décision de leur imposer des tarifs douaniers.

Les dirigeants du G7 ont rendez-vous la semaine prochaine à La Malbaie, au Québec.