Les États-Unis ont confirmé mercredi que des progrès avaient été accomplis récemment dans les négociations pour renouveler l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), notamment au chapitre très litigieux de l'automobile.

Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a présenté un état de la situation, mercredi, au Congrès. S'il s'est montré optimiste, il a tout de même rappelé les nombreux irritants qui persistent sur la voie d'une entente de principe. Les Américains aimeraient bien conclure un nouvel accord avant les élections mexicaines, en juillet.

M. Lighthizer a ainsi rappelé aux élus américains que les protections sur la propriété intellectuelle au Canada sont dignes «du tiers-monde», et que certains éléments de la politique culturelle canadienne ont des allures de protectionnisme. Il a aussi qualifié de «hautement prioritaire» l'ouverture du marché du lait, et il a dénoncé les règles canadiennes sur le commerce des vins étrangers.

Ce bilan de M. Lighthizer confirme tout de même le sentiment de l'ambassadeur canadien aux États-Unis. David MacNaughton évoquait mardi des progrès substantiels réalisés au cours des derniers jours dans les négociations, notamment sur le contenu américain dans les véhicules automobiles. L'ambassadeur estimait par ailleurs que le ton général des pourparlers était maintenant plus convivial.

Interrogé mercredi matin, le premier ministre Justin Trudeau a estimé que la conclusion d'un nouvel accord était «éminemment possible», et qu'une entente de principe pourrait survenir bientôt. M. MacNaughton laissait entendre mardi qu'un accord pourrait être conclu le mois prochain, comme le souhaitent depuis toujours les Américains - des élections sont prévues au Mexique en juillet et aux États-Unis en novembre.

M. Lighthizer témoignait mercredi devant le comité de la Chambre des représentants qui est responsable des politiques commerciales. Le président de ce Comité des voies et moyens a soutenu qu'il avait bon espoir de voir le Congrès ratifier un nouvel accord avant les élections de mi-mandat en novembre.

Mais compte tenu de tout le processus législatif, il faudrait qu'une entente soit conclue au cours des prochaines semaines pour qu'elle ait une chance d'être ratifiée en 2018.