Le déficit budgétaire des États-Unis pour l'exercice 2017, clos en septembre, a bondi de 13,6% en 2017, représentant 3,5% du PIB, en raison notamment des dépenses associées au vieillissement de la population.

Le déficit des finances de l'État fédéral s'est établi à 666 milliards de dollars sur les douze mois de l'année budgétaire, contre 586 milliards en 2016, selon les chiffres du Trésor américain publiés vendredi.

Il reste toutefois inférieur aux prévisions des services du budget du congrès (CBO) qui tablaient sur 693 milliards de dollars.

«Les résultats du budget actuel soulignent l'importance de parvenir à une croissance économique robuste et durable», a commenté le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin cité dans un communiqué.

«En combinant réforme fiscale et allègement de la régulation, ce pays peut revenir à des niveaux de croissance du PIB (produit intérieur brut) plus élevés», a-t-il fait valoir alors que l'administration Trump a dévoilé il y a quelques semaines un projet de réforme fiscale.

«Ces chiffres devraient tirer la sonnette d'alarme pour Washington, rappelant que nous avons besoin de faire croître notre économie et de mettre de l'ordre dans notre budget national», a renchéri le directeur du bureau du Budget de la Maison-Blanche (OMB) Mick Mulvaney.

Dans le détail, les dépenses de l'État se sont inscrites en hausse de 3,3% pour s'établir à 3981 milliards de dollars tandis que les recettes ont baissé de 0,9% à 3315 milliards.

Le Trésor souligne que les dépenses en matière d'assurance pour les plus âgés (Medicare) et pour les plus démunis (Medicaid) ont contribué à la hausse du déficit avec des progressions respectivement de +1% (708 milliards) et +2% (375 milliards).

À cela s'ajoute une hausse de 1% des dépenses consacrées aux programmes militaires (569 milliards) et de 45% dans l'éducation à 112 milliards.

Les intérêts de la dette (263 milliards) ont également pesé dans le budget.

Enfin, les versements des dividendes de la Banque centrale (Fed) au Trésor, qui avaient atteint des montants exceptionnels ces dernières années en raison des profits que la Fed a fait sur ses achats d'actifs pour soutenir l'économie, se sont drastiquement réduits de 30%, soit 34 milliards de moins au bénéfice de l'État.