Les renégociations de l'accord de libre-échange nord-américain (ALENA) entre les États-Unis, le Canada et le Mexique «avancent rapidement» mais leur issue demeure incertaine, a affirmé lundi à Washington le représentant américain pour le commerce Robert Lighthizer.

«Nous avançons à la vitesse de l'éclair mais nous ne savons pas si nous allons parvenir à une conclusion (...). C'est tout le problème», a-t-il affirmé lors d'une conférence.

Ces remarques interviennent peu avant le commencement d'un troisième round de négociations qui doit se tenir à partir de samedi au Canada.

À l'initiative de l'administration Trump, mécontente des déficits commerciaux qu'accusent les États-Unis, la renégociation de l'accord signé il y a 23 ans a commencé à Washington et Mexico et doit se poursuivre au cours de deux rounds de discussions à Ottawa ce mois-ci puis dans la capitale américaine à nouveau.

«Il y a beaucoup de gens qui sont affectés par ce processus de pourparlers, des fermiers, des éleveurs et des entrepreneurs qui essayent de faire des affaires, en particulier aux États-Unis et au Mexique, mais aussi au Canada», a poursuivi ce responsable ajoutant: «c'est pour ces raisons qu'il faut aller vite».

D'autant plus que le calendrier politique des différents pays, avec en premier lieu l'élection présidentielle au Mexique en 2018, invite à conclure les discussions au plus vite.

Evoquant par ailleurs les relations commerciales avec la Chine, M. Lighthizer a redit que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) n'était pas équipée pour répondre à «la menace sans précédent» du commerce en provenance de Chine.

«L'ampleur de leurs efforts coordonnés pour développer leur économie, pour subventionner, pour créer des champions nationaux, pour imposer des transferts de technologie et fausser les marchés en Chine et dans le monde entier constitue une menace sans précédent pour le système commercial mondial», a ajouté le ministre.

Sans vouloir préjuger de l'issue de l'enquête lancée par les États-Unis sur des violations supposées des droits de propriété intellectuelle, il a ajouté: «Il y a beaucoup d'éléments qui indiquent qu'il y a vraiment un problème à ce sujet».