Le président américain Donald Trump entame mercredi dans le Missouri une série de déplacements visant à convaincre l'Amérique, et les élus du Congrès, de la nécessité d'une réforme fiscale d'ampleur, mais cette promesse de campagne reste entourée du plus grand flou.

Au lendemain de son déplacement au Texas à la rencontre des victimes de la tempête Harvey, M. Trump est attendu mercredi à Springfield, dans le centre des États-Unis.

Selon un responsable américain, l'objectif de son allocution est d'expliquer «pourquoi» une réforme fiscale est nécessaire, plutôt que «comment» elle sera menée.

«Le président veut impliquer directement les Américains dans cette discussion», a-t-il souligné, insistant sur la volonté du locataire de la Maison-Blanche de «réparer un code fiscal qui ne fonctionne plus» et qui est «six fois plus long qu'en 1955».

L'exécutif cherche désormais de faire adopter cette réforme, aussi complexe techniquement que délicate politiquement, d'ici la fin de l'année.

Mais nombre de questions cruciales restent à ce jour en suspend sur ce texte qui est au coeur du projet de l'administration Trump, dont l'objectif affiché est de faire passer la croissance à au moins 3%.

Quelle sera la portée exacte de cette refonte annoncée d'un code fiscal qui n'a pas été modifié en profondeur depuis 1986 ? La réduction à 15% de l'impôt sur les sociétés, avancée par l'exécutif en avril, sera-t-elle retenue ou le chiffre sera-t-il finalement revu à la hausse ?

La Maison-Blanche reste à ce jour évasive. Le taux d'imposition des entreprises doit être «aussi bas que possible pour que les entreprises aient envie de créer des emplois», s'est contenté d'affirmer Gary Cohn, conseiller économique de Donald Trump et l'un de deux architectes, avec Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor, de cette réforme en cours d'élaboration.

Si les républicains sont majoritaires à la Chambre des représentants comme au Sénat, la majorité est loin d'être à l'unisson sur ce dossier et les discussions s'annoncent âpres.